| SURPLOMB, subst. masc. A. − 1. Fait d'être en saillie par rapport à la base, de pencher en avant. La salle [du thêatre à l'italienne], axée verticalement, empilant ses étages, balcons et galeries, depuis le parterre jusqu'au poulailler, n'est plus conçue pour le spectacle puisque (...) [de nombreuses] places proposent une vision mutilée par l'obliquité ou aplatie par le surplomb (Serrière, T.N.P., 1959, p. 58). 2. ALPIN., GÉOL. Partie supérieure d'une roche, d'une masse qui fait saillie, qui s'avance. Nous grimpons, d'abord tout droit, dans un mur à peu près vertical; puis, arrêtés par un surplomb, nous suivons une apparence de corniche qui monte obliquement vers le Sud (R. alpine, juin 1898, no6, p. 166 ds Quem. DDL t. 27).[L'érosion éolienne] crée des formes étranges, vulgarisées par la photographie, que l'on rencontre, par exemple, dans certaines régions sahariennes: surplombs, arches naturelles, piliers isolés affouillés à la base (Combaluzier, Introd. géol., 1961, p. 82). B. − Loc. adj. ou adv. En surplomb. Qui penche en avant, qui est en saillie par rapport à la base. Falaise, mur, rocher en surplomb; être en surplomb. [Le grès dit vosgien] se délite alors en plaques épaisses, empilées les unes sur les autres, souvent en surplomb (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 189).Type de construction dont les étages supérieurs sont nettement en surplomb par rapport au rez-de-chaussée (Siegel, Formes structurales archit. mod., 1965, p. 118). Prononc. et Orth.: [syʀplɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1676 en surplomb « hors d'aplomb » (Félibien, p. 669); 1691 surplomb « partie qui surplombe, est en saillie par rapport à la base » (D'Aviler, Cours d'archit., p. 830 ds Fr. mod. t. 33, p. 232). Déverbal de surplomber*. Fréq. abs. littér.: 38. Bbg. Archit. 1972, p. 73, 86. Quem. DDL t. 27. |