| SURPEUPLÉ, -ÉE, adj. A. − [En parlant d'une région, d'un pays, d'une ville] Dont la population est excessive. Banlieue, état, nation, zone surpeuplée; territoire surpeuplé. Pour le moment, la maladie s'attaque surtout aux quartiers extérieurs qui sont pauvres et surpeuplés (Camus, État de siège, 1948, 1repart., p. 209). B. − [En parlant d'un lieu clos] Dont les occupants sont trop nombreux. Appartement, bureau, classe surpeuplé(e). Juillet faisait fermenter, dans ce taudis surpeuplé, une puanteur de poubelle et de suint, qui rappelait l'âcre relent des ruelles arabes (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 196). Prononc.: [syʀpœple], [-pø-]. Étymol. et Hist. a) 1876 pays surpeuplé (Le Temps, 14 août, 2epage, 2ecol. ds Littré Suppl. 1877); b) 1907 maison surpeuplée (La Ville et les champs, p. 57). Prob. trad. de l'angl. overpopulated, att. dès 1870 (NED). Fréq. abs. littér.: 25. DÉR. Surpeuplement, subst. masc.a) État d'une région, d'un pays où la population est jugée trop nombreuse par rapport aux dimensions du milieu d'accueil et aux ressources disponibles dans ce même espace géographique. Synon. surpopulation.Ce caractère de densité, de plénitude, de pléthore urbaine (...) on le retrouvait en trop d'endroits. Cela remontait et se ramifiait (...) le long d'avenues, de boulevards (...) pour former (...) des nœuds de foule, des stries de surpeuplement (Romains, Hommes bonne vol., 1932, p. 209).b) État d'un local surpeuplé. Meurtrier pour le travailleur qu'il condamne au surpeuplement dans des locaux insalubres (...) le travail à domicile peut être encore meurtrier pour l'acheteur (Brunhes, Le Travail à domicile et le consommateur, in Bull. des ligues sociales d'acheteurs, 1909, pp. 181-182 ds Quem. DDL t. 21, s.v. travail à domicile).− [syʀpœpləmɑ
̃]. − 1resattest. a) α) 1904 biol. (Nouv. Lar. ill.),
β) 1921 démogr. (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., p. 43), b) 1909 « état d'un local surpeuplé » (Brunhes, loc. cit.); de surpeuplé, suff. -(e)ment1*. |