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SURMENAGE, subst. masc.
A. − Fait de surmener un animal. Comment pourrons-nous admettre la contagion du farcin et de la morve chronique, surtout quand nous voyons les vétérinaires les plus distingués (...) nous dire que la mauvaise nourriture, l'habitation malsaine et le surmenage, sont les causes de ces affections (Boyer, Traité des maladies chirurgicales, 1845, II, p. 117 ds Quem. DDL t. 8).
B. −
1. Fait de surmener quelqu'un ou de se surmener. Il paraît que Faguet est tout à fait malade (...) Résultat du surmenage considérable auquel il s'est livré (Léautaud, Journal littér.,2, 1908, p. 199).
2. MÉD. État dépressif résultant d'une fatigue extrême. Surmenage intellectuel. La fatigue, poussée à l'extrême dans son intensité, aboutit au surmenage aigu; sa persistance constitue le surmenage chronique. Le surmenage aigu apparaît comme conséquence d'un travail physique intense et prolongé, comme les records sportifs ou les marches forcées sans repos suffisant en ont donné maints exemples (Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 185).Surmenage scolaire. ,,Épuisement psychique de certains élèves fréquentant des classes où le travail est mal organisé ou excessif`` (Coudray 1973). Particulièrement néfaste est le raccourcissement de l'année scolaire. Là où se trouve la première cause du surmenage scolaire (Capelle, Éc. demain, 1966, p. 153).
Prononc. et Orth.: [syʀməna:ʒ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1845 méd. vétér. (Boyer, loc. cit.); 2. 1864 (Goncourt, Journal, p. 47: Savez-vous si la tristesse de ce siècle-ci ne vient pas du surmenage, de son mouvement, de son prodigieux effort). Dér. de surmener*; suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 75.