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SUPERPOSITION, subst. fém.
A. − [À propos de choses concr.] Action de superposer, fait d'être superposé; ensemble de choses superposées. Superposition d'images, de sons. On voyait à l'angle méridional du trapèze une superposition de rochers, décombres probables de l'écroulement du sommet (Hugo, Travaill. mer, 1866, p. 263).Le squelette, charpente osseuse du corps, se compose d'une tige centrale, la colonne vertébrale ou rachis, formée par la superposition de 26 vertèbres (G. Gérard, Anat. hum., 1912, p. 1).
− Spécialement
♦ ETHNOL., SOCIOL. ,,Position sociale dans laquelle des individus ou des groupes occupent un statut social considéré comme supérieur par rapport à d'autres individus ou groupes de statut inférieur`` (Willems 1970).
♦ GÉOL. Superposition des couches géologiques, des strates. Pour les dépôts sédimentaires (...), la superposition fournit un critérium certain de l'âge relatif (Lapparent, Abr. géol., 1886, p. 132).
♦ GÉOM. Application de deux figures l'une sur l'autre pour en démontrer, en les faisant coïncider, l'égalité. (Dict. xixeet xxes.).
♦ IMPR. ,,Action d'appliquer une couleur ou une encre l'une sur l'autre`` (Bég. Dessin 1978).
♦ INFORMAT. ,,Possibilité pour une imprimante de retourner à une position spécifiée pour imprimer un caractère par dessus un autre`` (Microproc. 1981).
♦ LING. ,,Réduction de deux syllabes analogiques qui se trouvent contiguës`` (Phél. Ling. 1976).
♦ PHYS. Principe de superposition. ,,Principe revêtant des formes variées et qui s'applique à des phénomènes où des relations linéaires existent entre les variables et les fonctions qui en dépendent`` (Mathieu-Kastler Phys. 1983).
B. − [À propos de choses abstr.] En tant d'êtres il y a différentes couches qui ne sont pas pareilles, le caractère de son père, le caractère de sa mère; on traverse l'une puis l'autre. Mais le lendemain l'ordre de superposition est renversé (Proust, Temps retr., 1922, p. 692).À cette occasion, observons la superposition, dans l'esprit créateur, de la libre émotion qui va sa route, sans en savoir les étapes et le terme, − et de la volonté réfléchie de l'artiste, qui construit, d'après son plan (Rolland, Beethoven, t. 1, 1937, p. 264).
Prononc. et Orth.: [sypε ʀpozisjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1613 géom. (Dounot de Bar le Duc, Elemens de la Geometrie d'Euclides, element premier, proposition IV, scholie); 2. 1781 géol. (Abbé Barruel, Les Helviennes, p. 227). Empr. au b. lat.superpositio (dér. de superponere, v. superposer) « action de poser (la main) sur » chez St Augustin (v. Blaise Lat. chrét. et Nierm.). Fréq. abs. littér.: 91.