| SUPERFIN, -FINE, adj. A. − COMM., PUBLIC. Qui est extrêmement fin; de la meilleure qualité. Synon. excellent, parfait1, supérieur.Drap, papier superfin. Six douzaines de paires de gants superfins et assortis (Jouy, Hermite, t. 1, 1811, p. 24).Le bruit des pas d'une femme à brodequins superfins (Balzac, Cous. Bette, 1846, p. 89). − C'est du superfin. ,,Cela est très fin`` (Ac. 1798-1878). − Or superfin. ,,Métal qu'on a passé à la plus petite filière`` (Havard 1890). − ALIM. Synon. de surfin.Beurre, miel superfin; huile, liqueur superfine. Cantaloup superfin (...). Qualité hors ligne, finesse à nulle autre pareille, c'est le meilleur comme le plus fin de tous les melons (Gressent, Potager mod., 1863, p. 319). − ART CULIN. Synon. de raffiné.Lisbeth était allée à la Halle, et le dîner devait être un de ces dîners superfins que Mathurine cuisinait pour son évêque quand il traitait le prélat du diocèse voisin (Balzac, Cous. Bette, 1846, p. 208). B. − Au fig. 1. Qui dénote un raffinement subtil de l'esprit. Allusion, ironie superfine. Ces esprits, dans les théories sophistiquées et superfines qu'ils appliquent au gouvernement de la société, supposent trop que le commun des hommes leur ressemble (Sainte-Beuve, Pensées, 1852, p. 52). 2. Qui constitue la perfection dans son genre. Synon. parfait1.P. antiphr. V. fripouillerie A ex. de Bloy. REM. Superfinement, adv.Avec beaucoup de finesse. Tout en faisant oublier adroitement Nicolas, pour dissiper la défiance dans cette âme naïve, Catherine y distillait superfinement l'ambroisie des compliments (Balzac, Paysans, 1844, p. 208). Prononc. et Orth.: [sypε
ʀfε
̃], fém. [-fin]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1544 or superfin (Comptes neufv. de Henry Stercke, fo597 ro, Ch. des Comptes de Lille, B 2442, A. Nord ds Gdf. Compl.). Formé de l'élém. super-* et de fin2*. Fréq. abs. littér.: 15. Bbg. Gall. 1955, p. 289. |