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SUPERFICIELLEMENT, adv.
A. − [Corresp. à superficiel A] En surface. Planter les griffes d'asperges très superficiellement, c'est à dire placer la couronne de la griffe à une profondeur de cinq à six centimètres au plus en ayant le soin d'étendre les racines horizontalement (Gressent, Potager mod., 1863, p. 623).Or, si en dormant mes yeux n'avaient pas vu l'heure, mon corps avait su la calculer, il avait mesuré le temps non pas sur un cadran superficiellement figuré, mais par la pesée progressive de toutes mes forces refaites (Proust, J. filles en fleurs, 1918, p. 820).
B. − [Corresp. à superficiel B et C] D'une manière superficielle, sans toucher au plus profond, à l'essentiel d'une chose, d'un être, d'une idée, etc. Étudier, examiner superficiellement qqc. La première révolution d'Angleterre, qui bouleversa toute la constitution politique de ce pays et y abolit jusqu'à la royauté, ne toucha que fort superficiellement aux lois secondaires et ne changea presque rien aux coutumes et aux usages (Tocqueville, Anc. Rég. et Révol., 1856, p. 309).Il racontait ses voyages, ses lectures, avec entrain. Il avait beaucoup lu, hâtivement, superficiellement, en passant la moitié des pages, en inventant ce qu'il n'avait pas lu, mais toujours talonné par une curiosité vive et fraîche, qui cherchait partout des raisons d'enthousiasme (Rolland, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1499).
Prononc. et Orth.: [sypε ʀfisjεlmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1314 superficïalment « à la surface » (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos,1779); xves. [ms.] superficielment (Evrart de Conti, Probl. d'Arist., B.N. 210, fo71 vods Gdf. Compl.); 2. 1370 fig. « de façon superficielle » (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, t. 2, p. 469). Dér. de superficiel*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér.: 66. Bbg. Renson 1962, pp. 297-298.