| SUPER1, verbe I. − Empl. trans. A. − Région. (notamment Normandie). Aspirer, gober. Nous grimpons dans les arbres pour attraper les nids; nous supons les œufs (Flaub., Tentation, 1849, p. 401). B. − MAR. [Le suj. désigne une pompe] Aspirer, pomper. Empl. factitif. Le récipient où l'on supait l'eau journalière s'appelait (...) le charnier (La Varende, Tourville, 1943, p. 131). II. − Empl. intrans., MAR. [Le suj. désigne une voie d'eau] Se boucher, s'obstruer. La voie d'eau a supé (Ac.1835, 1878). Prononc. et Orth.: [sype], (il) supe [syp]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1. 1remoit. du xiies. supeir « aspirer, absorber » (Lapidaires anglo-norm., éd. P. Studer et J. Evans, V, 691); 2. a) 1687 intrans. « se boucher, s'obstruer (en parlant d'une voie d'eau) » (Desroches, Dict. des termes propres de mar., p. 495); b) 1831 trans. « aspirer, pomper » (Will.); c) 1859 (navire) supé (Nouvelliste de Rouen ds Journ. des Débats, 9 avr. ds Littré). Empr. à l'a. nord.súpa « boire, boire bruyamment ». |