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SUIVISME, subst. masc.
Attitude qui consiste à imiter quelqu'un, à se conformer aux doctrines d'un parti politique, d'un mouvement intellectuel, sans esprit critique. Le conformisme est ce qu'ils (les dirigeants d'un pays) reprochent le plus à leurs compatriotes, tout comme le manque de conscience politique, la soumission aveugle à l'autorité, le suivisme (Les Échos, 17 nov. 1969ds Gilb. 1980).
REM.
Suiviste, adj.Qui fait preuve de suivisme. Nous avons eu une politique peut-être trop « suiviste » du logement (Le Monde, 10 oct. 1972, p. 33, col. 2).Empl. subst. Le Premier ministre néo-zélandais (...) ne tenait pas à apparaître comme un pur suiviste des États-Unis, surtout dans un pays qui ne se sent pas prêt pour le Commonwealth américain d'Asie (Le Nouvel Observateur, 26 oct. 1966, p. 15, col. 3).
Prononc.: [sɥivism̭]. Étymol. et Hist. 1927 (P. Pascal, trad. Lénine, Pages choisies, Deux tactiques, vol. 2, 31 sqq. [Bureau d'éd.] ds Quem. DDL t. 7). Dér. de suiveur*; suff. -isme*; cf. l'angl. tailism, att. en 1933 (L. Lenin's What is to be done ds NED Suppl.2) dér. de tail « queue », et du suff. -ism, calque du russe Khvostism (khvost « queue » + -ism). Bbg. Quem. DDL t. 7; 25 (s.v. suiviste).