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SUCCUSSION, subst. fém.
A. − MÉDECINE
1. Succussion (hippocratique). Méthode d'auscultation qui consiste à imprimer au patient des secousses latérales afin de détecter, par les bruits de fluctuation perçus, d'éventuels épanchements thoraciques. Tintement métallique, bourdonnement amphorique, succussion hippocratique, bruits de soufflet, de cuir, de frottement (Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p. 602).
2. MÉD. VÉTÉR. Examen analogue, mais pratiqué plus couramment sur les animaux au niveau de la paroi abdominale, notamment dans le diagnostic de la gestation. Le ventre est rétracté, douloureux; la percussion et la succussion du flanc gauche provoquent la plainte (Nocard, Leclainche, Mal. microb. animaux, 1896, p. 445).
B. − HOMÉOP. Action d'agiter, de secouer une dilution homéopathique pour obtenir un mélange homogène. On voit (...) quel était le principe des dilutions homéopathiques et qu'à chaque dilution une certaine succussion (deux secousses) était adjointe (P. Vannier, L'homéopathie, 1955, p. 32 ds Rob. Suppl. 1970).
Prononc.: [sykysjɔ ̃]. Littré, Barbeau-Rodhe 1930, Warn. 1968 [-kk-]; Lar. Lang. fr., Rob. 1985 [-k-]. Étymol. et Hist. 1830 (Encyclop. méthod. Méd.). Empr. au lat.succussio « secousse » (de succutere « secouer »); succussion a été empl. deux fois au xvies. au sens de « ébranlement » (v. FEW t. 2, p. 386). L'angl. emploie succussion au sens gén. dep. 1622 et succussation comme terme méd. dep. 1649, v. NED.