| SUBSTRUCTION, subst. fém. A. − ARCHIT., gén. au plur. Ensemble des travaux de maçonnerie qui forment la base d'une construction. Synon. fondation, infrastructure, soubassement, substructure (v. sub- A 1).Huit ou dix pieds plus haut que la substruction, un des vasistas existant au flanc visible du pavillon se leva soudain (Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 78).M. Zanotti Bianco découvrit vers 1935 les substructions d'un sanctuaire (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 267). − P. anal. [Les castors] renforcent le milieu de leurs substructions hydrauliques de troncs d'arbres entassés les uns sur les autres, et liés ensemble par un ciment semblable à celui des palissades (Chateaubr., Voy. Amér. et Ital., t. 1, 1827, p. 122).Les substructions du futur delta qu'il [le fleuve] est en train d'édifier (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 160). B. − P. métaph. ou au fig. Synon. de base2, fondement.Nos pensées, nos sentiments, nos volontés reposent sur toute une substruction psychique, dont les assises nous restent cachées, à nous et aux autres (Bourget, Némésis, 1918, p. 194). Prononc. et Orth.: [sypstʀyksjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1544 [éd.] « partie d'une construction qui est sous le sol » (Mathee, Hist. de Theodorite, fo188 vods Gdf. Compl., ici empl. fig.); 2. de nouv. 1802 « construction (édifice antique, ruine) servant de base à une autre construction » (Denon, Voyage en Égypte, t. 3, p. 111). Empr. au lat.substructio « construction en sous-sol, fondation », dér. de substructum, supin de substruere « construire (struere) en dessous ». Fréq. abs. littér.: 12. |