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SUBREPTION, subst. fém.
A. − DR. CANON., vx. Obtention d'une grâce, d'un privilège sur un faux exposé, en omettant sciemment et précisément un fait qui s'y opposerait. Obtenir une faveur par subreption. Moyens d'obreption et de subreption. ,,Moyens apportés pour établir la preuve que des lettres de chancellerie sont obreptices et subreptices, et, par conséquence, en obtenir la nullité`` (Ac. 1798-1878).
B. − LOG. ,,Sophisme qui consiste à introduire dans le raisonnement un changement de sens ou un postulat dissimulé`` (Aur.-Weil. 1981). Le langage de la syllogistique (...) permettrait de glisser dans le discours sans que la subreption se décelât d'elle-même, des relations de cause à effet nullement réduites à quelque chose comme des relations de principe à conséquence (Hamelin, Élém. princ. représ., 1907, p. 269).
Prononc. et Orth.: [sybʀ εpsjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1316 subrection « surprise par laquelle on obtient une décision sur un faux exposé » (doc. ds Gdf. Compl.); 1341 subreption (A.N. JJ 73, fo251 ro, ibid.). Empr. au lat. jur.subreptio « larcin, subreption », dér. de subrepere « se glisser sous ». Bbg. Vaganay (H.). Notes sur la lang. du 16es. R. de Philol. fr. 1933, t. 45, pp. 149-150.