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STRIÉ, -ÉE, adj.
A. −
1. Marqué de stries, de sillons parallèles et peu profonds. Anton. lisse.Coquille, peau, tige striée. Des yeux morts sous des paupières tombantes et striées comme des coquilles (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 131).
2. Marqué de stries, de lignes parallèles ou non se détachant sur un fond de couleur différente. En partic. [En parlant de la partie visible de l'œil] Sillonné de vaisseaux sanguins. Ses yeux striés et sanglants d'alcoolique (Céline, Voyage, 1932, p. 154).
B. − Spécialement
1. ANAT., HISTOL. Corps strié. ,,L'un des noyaux gris centraux du cerveau`` (Verch.-Bud. 1981). La substance blanche se trouve dans la zone comprise entre la couche corticale, le corps strié et la face latérale du cerveau intermédiaire (Quillet Méd.1965, p. 322).Muscle* strié.
2. ARCHIT. Colonne striée, pilastre strié. Dont les cannelures sont séparées par des stries. Il ne manque pas (...) une cannelure à leurs ailes symétriquement striées [des taureaux assyriens à face d'homme] (Gautier, Guide Louvre, 1872, p. 189).
3. GÉOMORPHOL. Dont la surface est marquée de stries. Caillou strié; roche striée. Un conglomérat avec galets striés, que beaucoup d'auteurs regardent comme glaciaire (Lapparent, Abr. géol., 1886, p. 199).
Prononc. et Orth.: [stʀije]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1534 « dont la surface présente des sillons parallèles et peu profonds » (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech, V.-L. Saulnier, chap. 7, p. 57: en forme de columnes, striéez et crenelées); 2. 1751 anat. corps striés (Encyclop., s.v. cannelé); 1889 muscles striés (L. Testut, Traité d'anat. hum., t. 1, p. 459); 3. 1842 « marqué de lignes, de rayures parallèles » (Sue ds Lar. Lang. fr.); 1858 (Gautier, Rom. momie, p. 232: une cotte lilas tendre, striée de bandes plus foncées). Du lat. striatus « cannelé, strié », part. passé de striare, dér. de stria (strie*). Fréq. abs. littér.: 144.