| * Dans l'article "STOPPER2,, verbe trans." STOPPER2, verbe trans. TEXT. Réparer une étoffe déchirée ou trouée en reconstituant la trame et la chaîne du tissu. Aux maisons voisines, des fripiers faisaient les cent pas devant des étalages de drap nettoyé, stoppé, passé à l'essence et à la vapeur (Arnoux, Paris, 1939, p. 51).Prononc. et Orth.: [stɔpe], (il) stoppe [stɔp]. Homon. et homogr. stopper1. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1900 (DG). Empr. au néerl.stoppen « fourrer, mettre; remplir, bourrer; repriser, stopper », que le fr. avait déjà empr. régionalement: 1730 (en Flandre) restauper « raccommoder à l'aiguille (les trous d'une toile) » (Savary Suppl.), 1780 (à la Rochelle) estoper « raccommoder » (Gloss. du pat. rochelais, Paris, 1861), stoper « id. » (ibid.). Voir FEW t. 17, p. 248; H. Renchon ds Fr. mod. t. 24 1956, p. 59-63. DÉR. 1. Stoppage, subst. masc.,text. Action de stopper une déchirure, un trou dans une étoffe; résultat de cette action. Synon. rentrayage, rentraiture.Travaux de stoppage effectués par des teinturiers. À cette heure, elle se repose (...) tout en agaçant, du bout de l'orteil, un trou récent de son maillot chair. − Cent sous de stoppage (Colette, Music-hall, 1913, p. 83).− [stɔpa:ʒ]. Att. ds Ac. 1935. − 1reattest. 1900 (DG); de stopper2, suff. -age*. 2. Stoppeur, -euse, subst.,text. Celui, celle qui effectue le stoppage des étoffes. Synon. rentrayeur (dér. s.v. rentraire).Le génie linguistique à l'état vivant, l'avenir et le passé du français, voilà ce qui eût dû m'intéresser dans les fautes de Françoise. L'« estoppeuse » pour la « stoppeuse » n'était-il pas aussi curieux que ces animaux survivants des époques lointaines (...)? (Proust, Sodome, 1922, p. 736).− [stɔpœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. 1935. − 1reattest. 1900 (DG); de stopper2, suff. -eur2*. BBG. − Deny (J.). Stopper - restauper. Fr. mod. 1954, t. 22, p. 38. |