| STIGMATISATION, subst. fém. A. − 1. HIST. Opération consistant à marquer d'une façon indélébile le corps d'une personne pour lui imprimer un signe distinctif, une marque d'infamie. La stigmatisation au fer rouge des esclaves fugitifs; la stigmatisation des recrues de l'armée romaine (Lar. Lang. fr.). 2. Au fig. Accusation sévère et publique, flétrissure morale portée à l'encontre d'une personne, de ses actes, de sa conduite. La stigmatisation d'une attitude, d'une politique, d'un régime (Rob. 1985). B. − 1. RELIG. Fait de recevoir les stigmates du Christ crucifié. Stigmatisation de saint François d'Assise. [Le Christ] a eu des adorateurs qui se firent écorcher vivants pour l'amour de lui. Un grand nombre d'autres, à force de le regarder, ont obtenu, pour eux-mêmes, la stigmatisation de ses plaies (Bloy, Journal, 1894, p. 107). 2. PATHOL., PSYCHOL. Stigmatisation mystique. ,,Plaies rappelant les blessures infligées au Christ au cours de la Passion et qui peuvent s'observer en pathologie mentale chez les pathomimes et les simulateurs`` (March. 1970). Toute une école de psychophysiologistes a soutenu que le processus de la stigmatisation était un processus parfaitement naturel et ces psychophysiologistes ont prétendu qu'ils l'avaient observé dans plusieurs cas (Amadou, Parapsychol., 1954, p. 134). Prononc.: [stigmatizasjɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1766 (Dulaurens, Le Compère Mathieu, p. 172). Dér. de stigmatiser*; suff. -(a)tion*. |