| STATIONNEMENT, subst. masc. A. − Vieilli. Fait de stationner. Le stationnement des particuliers sur les voies publiques (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 228). − DR. Stationnement sur la voie publique. ,,Fait, pour un particulier, d'occuper pour un temps plus ou moins long un emplacement sur le domaine public sans que cette occupation entraîne modification à l'assiette du domaine`` (Cap. 1936). On distingue les stationnements qui nécessitent une autorisation administrative et ceux qui peuvent s'exercer sans autorisation administrative sous réserve d'observer la réglementation de police les concernant (Cap.1936). B. − En partic. 1. a) Cour. Arrêt d'un véhicule pour une durée plus ou moins longue. Être en stationnement; aire, zone de stationnement; stationnement alterné, autorisé, bilatéral, gênant, interdit, limité, payant, unilatéral; stationnement parallèle au trottoir, en épi; feux de stationnement; disque de stationnement. Le levier du frein de stationnement a été remplacé sur Buick par une pédale et un bouton de blocage et de rappel sur le tableau (Tinard, Automob., 1951, p. 388). ♦ Parc de stationnement. Emplacement public, le plus souvent payant, susceptible d'accueillir les véhicules: « Si l'on voulait permettre, dit le schéma directeur, à toutes les personnes qui viennent travailler à Paris de s'y rendre en voiture il faudrait construire une cinquantaine d'autoroutes à 4 voies dans chaque sens ». Il ajoute: « Les parcs de stationnement nécessaires couvriraient l'équivalent d'une ceinture continue de 500 mètres de large autour de Paris... »
Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 421. − [À propos d'un navire] L'amarrage et le stationnement permanents sont soumis à l'autorisation du préfet; ils ne peuvent, en aucun cas, avoir lieu dans un chenal navigable (Baradat, Organ. préfect., 1907, p. 245).Le sel est déversé des wagonnets dans des allèges à fonds plats qui viennent accoster contre le cargo. Le salin doit alors être équipé pour une reprise très rapide du stock pour limiter le temps de stationnement du cargo qui est facteur important du frêt (Stocker, Sel, 1949, p. 28). − P. méton. Lieu où l'on peut se garer. Chercher un stationnement. Région. (Canada). (Parc de) stationnement. Synon. de parking.Mettre sa voiture au stationnement (Rob. 1985). b) [À propos d'autres objets mobiles] Fait de rester un certain temps à la même place. Un flot de cartes perforées passe à travers chacune de ces machines, celles-ci diffèrent (...) par le nombre et les rapports des trajets d'écoulement ou canaux de cartes et le nombre et les rapports des endroits où elles s'arrêtent (stationnements des cartes) (Berkeley, Cerveaux géants, 1957, p. 53). 2. ART MILIT. [À propos d'une troupe] État, situation des troupes qui ne sont ni en manœuvres, ni engagées dans une bataille. Les règlements militaires avaient fixé depuis longtemps un schéma de stationnement pour les troupes en campagne: c'était le camp romain. Beaucoup de colonies ne sont que des camps devenus permanents (Lavedan, Urban., 1926, p. 53).La prime d'alimentation varie avec les besoins. Ces besoins sont différents avec le pays de stationnement (Lubrano-Lavadera, Législ. et admin. milit., 1954, p. 189). Prononc. et Orth.: [stasjɔnmɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. [xviiies., Turgot d'apr. Bl.-W.1-5] 1. 1834 « fait de stationner (pour un véhicule) » (Balzac, Langeais, p. 342); 2. 1893 « pause, arrêt dans un processus » (Durkheim, Divis. trav., p. 24: développement considérable des crânes masculins et à un stationnement ou même une régression des crânes féminins); 3. 1926 (Lavedan, loc. cit.); cf. aussi Foch, Mém., t. 1, 1929, p. 96. Dér. de stationner*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 26. Bbg. Quem. DDL t. 20. |