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STABILISATION, subst. fém.
Action de stabiliser; fait de se stabiliser.
A. −
1. [Corresp. à stabiliser A 1 a] Fait de rendre une chose stable. Table chirurgicale (...) montée sur socle à quatre branches, avec roulettes et freins de stabilisation (Catal. instrum. chir. (Collin), 1935, p. 445).
2. [Corresp. à stabiliser A 1 b] Action, manière d'assurer la stabilité de.
a) AÉRON. Méthode assurant automatiquement la stabilité d'un avion, quelles que soient les conditions de vol. Les gouvernes de profondeur sont destinées à assurer la stabilisation longitudinale opposée au « tangage » et à manœuvrer l'avion dans le plan vertical (Guillemin, Constr. calcul et essais avions, 1929, p. 88).
b) ASTRONAUT. Stabilisation (d'orientation). ,,Régulation, suivant des lois données, des mouvements d'un engin spatial autour de son centre de masse, par la mise en œuvre de couples internes ou externes à l'engin`` (Sc. Techn. spat. 1978).
3. [Corresp. à stabiliser A 2 b]
a) ÉCON. [A propos d'une monnaie] Fixation volontaire, en fait ou en droit, de la valeur d'une monnaie. Stabilisation monétaire; stabilisation de la monnaie; fonds, caisse de stabilisation; stabilisation de fait; stabilisation de droit ou stabilisation légale (d'une monnaie) (avec ou sans dévaluation). Toute la politique du gouvernement doit avoir pour centre la stabilisation économique et financière (Le Monde, 19 janv. 1952, p. 6, col. 1).
P. méton. Mesure ou ensemble de mesures de politique économique, financière et monétaire de l'État, destinée à endiguer la hausse des prix et à fixer le pouvoir d'achat d'une monnaie. Plan, programme, mesure de stabilisation; stabilisation des cours, des prix. Les politiques de stabilisation d'un prix ou d'un cours (...) se caractérisent par l'adaptation des moyens employés aux causes reconnues; elles diffèrent de ce fait des politiques de régularisation qui tendent à prévenir les mouvements qui pourraient se produire dans un sens ou dans l'autre, ou à en limiter l'ampleur (Bern.-Colli1981).
b) POL. Stabilisation d'un gouvernement, des institutions. Au nom du M. R. P. M. Moisan dit que ses amis sont prêts à accepter le contrat moral limité dans le temps qui leur est offert, si cette limitation doit permettre non seulement de résoudre les problèmes urgents mais aussi de proposer au Parlement des mesures capables d'assurer une stabilisation à long terme (Le Monde, 19 janv. 1952, p. 5, col. 1).
4. MÉD. [Corresp. à stabiliser A 3 b] Fait de se stabiliser, de ne plus évoluer. Stabilisation d'un processus morbide. Stabilisation d'une maladie. ,,Stade d'une maladie où celle-ci n'évolue plus ni vers l'amélioration ni vers l'aggravation. Son caractère apparemment durable permet d'envisager certaines décisions administratives pour l'assuré: consolidation après un accident du travail, admission en invalidité, etc.`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
B. − Spéc. [Corresp. à stabiliser B] Action de stabiliser (une substance, un système) ou d'assurer la stabilité de quelque chose, d'en consolider l'état, la structure.
1. AGRIC., GÉOL. Action de stabiliser, de consolider un sol; p. méton., ,,procédé qui consiste à maintenir la surface du sol en place en le protégeant de l'érosion`` (Métro 1975). Stabilisation des sables dunaires contre l'érosion éolienne (Métro1975).
2. CH. DE FER. Action de se stabiliser; résultat de cette action. Stabilisation (d'une voie de chemin de fer). Phénomène de vieillissement caractérisant la résistance transversale d'une voie de chemin de fer. La résistance transversale d'une voie aux efforts exercés par les véhicules est minimale après une opération d'entretien ayant entraîné le dégarnissage du ballast autour des traverses. Cette résistance augmente dans le temps avec le passage des trains, qui permet au ballast renouvelé de se tasser et à la voie de prendre une assise définitive. Cette stabilisation est obtenue au bout d'un temps variant avec le trafic supporté, qui doit atteindre environ 100 000 t avant que la voie offre une résistance presque maximale (GDEL).
3. CHIM. Fait d'empêcher la décomposition chimique d'une substance par addition d'un stabilisateur ou catalyseur négatif. Stabilisation des matières plastiques (GDEL).
HYDROL. ,,Traitement de l'eau visant à corriger soit son état corrosif, soit son état incrustant`` (Eau 1981).
INDUSTR. AGRO-ALIM. ,,Traitement d'un produit pour éliminer les facteurs susceptibles de provoquer une évolution néfaste`` (Clém. Alim. 1978). La stabilisation peut être d'ordre physique (traitement par le froid, par des rayons, etc.) ou d'ordre chimique (Clém.Alim.1978).
PÉTROCHIM. Synon. de dégazage. (Ds GDEL).
PHARM. ,,Procédé de destruction, au moyen de la vapeur d'alcool, des principes existant dans les végétaux frais (diastases) et susceptibles de les altérer au cours du temps`` (Duval 1959).
PYROTECHNIE. ,,Élimination des impuretés instables contenues dans un corps explosif brut, complétée par l'addition d'un stabilisant`` (Lar. encyclop.).
4. MÉTALL. Traitement thermique du type recuit ayant pour but la suppression des tensions internes existant dans les pièces forgées, laminées, moulées, soudées. Le traitement consiste en un recuit prolongé à la température de stabilisation, suivi d'un refroidissement extrêmement lent (Bader-Th.1962).
5. PHOT. ,,Procédé de traitement photographique rapide qui donne des épreuves d'emploi temporaire, assez résistantes à la chaleur, la lumière et l'humidité`` (Reprogr. 1976).
6. TRAV. PUBL. Traitement appliqué à un sol pour le rendre apte de façon durable à des usages routiers; amélioration de la portance par compactage, par correction granulométrique ou par correction des qualités du mortier (d'apr. Plais.-Caill. 1958).
Prononc. et Orth.: [stabilizasjɔ ̃]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. a) Ca 1780 « action de stabiliser; résultat de cette action » (Dup. de Nemours, Note à Turgot ds Brunot t. 6, p. 177); b) 1933 « action de stabiliser une monnaie » (Lar. 20e). Dér. de stabiliser*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér.: 56.