| SPUTATION, subst. fém. MÉD. Action de cracher sans interruption, soit en raison d'une salivation abondante, soit du fait d'un tic nerveux. On ne voit que des gens qui crachent dans la rue; La pipe a redoublé chez notre nation Cet horrible défaut de la sputation (Pommier, Colères, 1844, p. 57).P. méton. De chez qui venez-vous donc, sans indiscrétion? demanda naïvement l'aubergiste en faisant savamment jaillir d'entre ses lèvres la sputation périodiquement expectorée par les fumeurs (Balzac, Gaudissart, 1834, p. 44).Prononc. et Orth.: [spytasjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1669 (Molière, Monsieur de Pourceaugnac, I, 8). Dér. sav. du lat. sputare « cracher ». Cf. 1495 [éd.] esput « crachat » (Bernard de Gordon, Pratique, IV, 4 ds Gdf.), 1559 [éd.] sput « id. » (G. Chrestian, Gener. de l'homme, p. 140, ibid.), empr. au lat. sputum « crachat ». |