Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
SPRINT, subst. masc.
SPORTS
A. −
1. Effort intense et bref fourni par un coureur ou un nageur pour atteindre sa plus grande vitesse à un moment déterminé de l'épreuve, en particulier à proximité de l'arrivée; p. méton., la fin de la course. Sprint final; battre qqn au sprint; gagner une course au sprint. Étude de la foulée, puis accélération progressive terminée par un court sprint sur une base latérale (R. Vuillemin, Éduc. phys., 1941, p. 64).
P. méton. Aptitude à prendre cette allure, à faire une pointe de vitesse. Manquer de sprint. Ayant perdu mon sprint, je me suis essayée, seule, sur le fond. Et je suis sûre, vous entendez, j'ai la certitude que je peux battre le record féminin du mille (Montherl., Olymp., 1924, p. 282).Il a un bon sprint sur 50 mètres (Vie Lang.1966, p. 453).
2. P. méton., fam. [Hors de toute compétition sportive] Course rapide sur une distance courte. Mais les sans-froc [qui assiègent la Bastille] n'ont pas posé les dés; encore un sprint, et les v'là d'vant l'entrée (Stollé, Douze récits hist., 1947, p. 10).
[Le plus souvent dans la loc. piquer un sprint] Courir très vite sur une distance relativement courte. Mais voici que s'avance un lourd camion (...) Arthur (...) ramasse ses dernières forces, pousse un sprint final et s'accroche aux ridelles (H. Bazin, Tête contre murs, 1949, p. 223).
P. iron. [P. allus. à la déroute des armées fr. en 1940] C'est la dérouillée, dit Charlot (...), c'est la déculottée, la fessée! Longin rit à son tour:Les soldats de 40 ou les rois du sprint! dit-il.Les géants de la route.Champions olympiques de course à pied (Sartre, Mort ds âme, 1949, p. 69).
B. − En partic. [P. oppos. aux épreuves de fond et de demi-fond] Course de vitesse sur une courte distance. Disputer un sprint.
1. ATHL. Coureurs de sprint. Les courses. Le sprint. Il se subdivise en sprint court (cent mètres et deux cents mètres) et sprint long (quatre cents mètres). Bien que l'on puisse considérer le huit cents mètres moderne comme une course de vitesse, étant donné l'allure très rapide de cette épreuve, nous la classerons dans les courses de demi-fond court, en ne conservant dans le chapitre « sprint » que les épreuves se disputant en couloir et pour lesquelles le départ a lieu en position quadrupédique (Jeux et sports, 1967, p. 1237).
2. CYCL. En cyclisme, la course de sprint se fait sur plusieurs tours de piste. L'emballage final, chronométré, se fait sur les 200 derniers mètres (Dupré1972).
P. métaph. Dans cette course contre la montre, nous en sommes au sprint final. Après s'être affrontés pendant des mois sur des questions techniques essentielles (...) les négociateurs du « Kennedy round » doivent maintenant conclure très vite (Le Nouvel Observateur,19 avr. 1967, p. 13, col. 2).
Loc. Lancer le sprint. ,,Partir en tête, accélérer au maximum et s'écarter`` (Sudres Cycl. 1984).
3. NATATION. On observe (...) deux positions [du corps du nageur] selon qu'il s'agit de sprint ou de distance. Pour le premier, les épaules sont beaucoup plus hautes, le corps est cambré, la tête est légèrement relevée, de telle façon que le niveau de l'eau arrive vers le milieu du front. Dans la nage de demi-fond, le corps est couché, la tête dans son prolongement (Jeux et sports, 1967, p. 1565).
Prononc.: [spʀint]. Étymol. et Hist. 1895 (Gil Blas, p. 4, c. 3, 5 juin ds Bonn., p. 142). Empr. à l'angl.sprint « brève période de pleine vitesse au cours d'une épreuve sportive ou constituant une épreuve sportive », att. dep. 1865 (NED) et qui est le déverbal de to sprint « sauter, s'élancer » (1566 ds NED) d'orig. nord. (NED; Klein Etymol.).
DÉR.
Sprinter, verbe intrans.a) Sports. Accélérer l'allure pour atteindre sa plus grande vitesse, en particulier à proximité de l'arrivée. Lalanne aborda la ligne droite avec 20 mètres d'avance (...) Baudouin sprintant rageusement, le passa sur le fil (L'Œuvre, 27 janv. 1941).b) Fam. [Hors de toute compétition sportive] Courir, pédaler le plus vite possible. Synon. foncer, piquer un sprint (supra 2).Il s'amusait à sprinter dans les côtes; je m'essoufflais loin derrière lui; en plat, il pédalait avec tant d'indolence que deux ou trois fois, il atterrit dans le fossé (S. de Beauvoir, La Force de l'âge, 1960, p. 505 ds Rey-Gagnon Anglic. 1981).P. métaph. En un mot, le port et ses industries sprintent − le Monde, pour sa part, n'hésite pas à parler d'« emballement »et toute la région surprise par ce brutal démarrage tente aujourd'hui de coller à la roue, pardon, de « maîtriser la croissance » (Le Sauvage, févr. 1974, p. 28, col. 1). [spʀinte], (il) sprinte [spʀint]. Homogr. sprinter (subst.). 1reattest. 1907 (L'Auto, 16 nov., 9d ds Höfler Anglic.); de sprint (dés. -er) prob. d'apr. l'angl. to sprint (supra étymol.) att. dep 1871, d'abord sous la forme du subst. verbal sprinting, comme terme de sports (NED).
BBG.Becker 1970, p. 257, 258 (s.v. sprinter). − Bonn. 1920, p. 142. − Humbley t. 2 1974, p. 731.