| * Dans l'article "SPORTIF, -IVE,, adj. et subst." SPORTIF, -IVE, adj. et subst. I. − Adjectif A. − 1. [Corresp. à sport A] Relatif au(x) sport(s). Activité, éducation sportive; brevet, exercice, jeu sportif. Pour la première fois, les valeurs autres que sportives ou noceuses existaient pour lui (Proust, Fugit., 1922, p. 621).Peyrony: On m'offre l'occasion d'acquérir une classe internationale. Je n'hésite pas. Le demi aile: Tout ce que tu as vécu avec l'équipe ne compte à tes yeux pour rien? Peyrony: Du moment qu'il s'agit de mon avenir sportif, non. Le demi aile: Et tout ce que nous avons vécu ensemble, ici, ne compte pour rien? Peyrony: Non (Montherl., Olymp., 1924, p. 361).V. athlétique ex. 1. − En partic. ♦ Qui obéit aux règles d'un sport. Course, épreuve, marche, natation, pêche sportive. On aura avantage à enseigner, dès le début, la brasse sportive à trois temps (R. Vuillemin, Éduc. phys., 1941, p. 156).Conduite sportive. Dans les sports mécaniques, conduite qui ,,consiste à mener l'engin jusqu'à la limite où il risque d'échapper au contrôle du conducteur: elle est réservée à une élite de pilotes`` (Petiot 1982, p. 432); p. anal., manière de conduire une automobile qui s'inspire du style de conduite des coureurs professionnels. En ville (...) la conduite « sportive » consomme jusqu'à deux fois plus d'essence (L'Express, 17 févr. 1975ds Gilb. 1980). ♦ Qui traduit la pratique du sport. Un pull-over au col roulé qui lui donnait une allure sportive (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 149). ♦ Qui regroupe des sportifs. Association, formation, fédération, organisation, société sportive. Il était connu dans les milieux sportifs pour avoir battu en auto plusieurs records de vitesse (Maurois, Climats, 1928, p. 86).Je ne compte pas les clubs sans locaux fixes (...) les clubs sportifs, les clubs ouvriers, les clubs religieux (Morand, Londres, 1933, p. 205). ♦ Qui relate ce qui se rapporte aux sports. Quotidien, journaliste, vocabulaire sportif. Je puis me tenir au courant, ne serait-ce que par la lecture de la page sportive de L'Écho de Paris, journal que me prête assez régulièrement M. le comte (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p. 1056).Le ski dit de descente complète le fond et le saut, avant de devenir l'épreuve reine, et la plus spectaculaire pour user du langage épique des chroniqueurs sportifs (Comment parlent les sportifsds Vie Lang.1954, p. 139). 2. [Corresp. à sport B 2] Nécessaire à la pratique d'un sport. Synon. de sport.Il avait remis sa belle roupane, la noire d'avocat... mais dessous, tout un habillage sportif, des culottes de golf, ses jumelles (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 321).Un équipement sportif complet: stade de compétition, terrains d'entraînement, grande salle de sports, bassin de natation, etc. (Gds ensembles habit., 1963, p. 12). − P. méton. [En parlant d'un vêtement] Confortable. Court de taille, les épaules épaisses, le visage décidé, les yeux clairs et intelligents, Rambert portait des habits de coupe sportive et semblait à l'aise dans la vie (Camus, Peste, 1947, p. 1224). B. − P. anal. Qui se soumet avec loyauté aux lois de la compétition en sachant accepter l'échec. Synon. fair-play.L'escrime est un sport quand on le pratique avec masques et fleurets mouchetés. Il en est un encore quand on se bat à visage découvert et l'épée nue, si les combattants ont un esprit sportif (Jeux et sports, 1967, p. 775).V. amateurisme ex. 3. II. − Adj. et subst. [En parlant d'une pers.] A. − (Celui, celle) qui pratique un ou plusieurs sports. Montherlant, avant qu'il eût entrepris de se reconquérir sur lui-même, a été l'égotiste sportif de notre génération (J.-R. Bloch, Dest. du S., 1931, p. 136).Votre New-York offre le spectacle d'un mélange des femmes objets d'art (...) et de ces filles sportives, telles que je les ai admirées (Cocteau, Lettre Amér., 1949, p. 64).V. athlétisme ex. 2. B. − (Celui, celle) qui a beaucoup d'activités physiques de plein air. Être en culottes courtes, cela voulait dire que l'on était un sportif. Grâce au loisir, le sport, le plein air, le camping faisaient désormais partie de la vie quotidienne des travailleurs (Cacérès, Hist. éduc. pop., 1964, p. 100). REM. Sportique, adj.,vieilli, synon. (supra I A 1).Il essayait de subjuguer la châtelaine par un déploiement de grâces viriles et sportiques qui lui valaient quelques mésaventures (A. Daudet, Immortel, 1888, p. 228). Prononc. et Orth.: [spɔ
ʀtif], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. 1862 « qui a rapport aux sports, de sport » (Le Sport, 31 déc., 2c ds Höfler Anglic.); 2. 1872 « qui pratique ou qui aime le sport » (ibid., 17 avr., 3a, ibid.); 3. 1906 « conforme à l'esprit du sport, comparable à ce qui prévaut dans les compétitions de sport » (Barrès, Voy. Sparte, p. 117) ; 4. 1910 « caractéristique de l'habillement ou de l'équipement utilisés dans les activités de sport » (Colette, Vagab., p. 108); 5. 1929 « qui présente les traits, les qualités, que donne la pratique du sport » (Cocteau, Enfants, p. 118). B. Subst. 1. 1889 « rédacteur des chroniques de sport » (Larch. Nouv. Suppl., p. 291); 2. 1897 « personne qui pratique, qui aime le sport » (H. Didon, Influence morale des sports athlétiques, 15 ds Höfler Anglic.). Dér. de sport*; suff. -if. Cf. aussi l'angl. sportive att. dep. le xvies. mais seulement à la fin xixes. comme dér. de sport au sens partic. empr. par le fr. (v. NED). Fréq. abs. littér.: 188. DÉR. 1. Sportivement, adv.a) [Corresp. à supra I A] D'une manière sportive, en pratiquant un sport. Je les détestais, quant à moi, les longues promenades. Mais elle insistait. Nous fréquentions ainsi très sportivement le bois de Boulogne, pendant quelques heures, chaque après-midi (Céline, Voyage, 1932, p. 70).Expr. Sportivement parlant. Pour parler comme les sportifs. Sauts de haies ce qui, sportivement parlant, est davantage un exercice de course qu'un exercice de saut (R. Vuillemin, Éduc. phys., 1941, p. 46).b) [Corresp. à supra I B] D'une manière loyale. Accepter sa défaite sportivement. S'il s'y prend bien [à la lutte], il le mettra sur le dos, et sportivement, le moins habile ou le moins chanceux reconnaîtra que c'est régulièrement qu'il y est allé (Comment parlent les sportifsds Vie Lang.1954, p. 376).− [spɔ
ʀtivmɑ
̃]. − 1reattest. 1893 (L'Écho des sports de Paris, 21 oct., 497a ds Höfler Anglic.); de sportif, -ive, suff. -(e)ment2*. 2. Sportivité, subst. fém.a) Aptitude au sport, intérêt pour le sport. Les progrès du sport féminin laissent donc bien augurer de la sportivité des masses (Jeux et sports, 1967, p. 1302).b) Esprit sportif, loyal dans les épreuves sportives ou dans d'autres circonstances. Synon. fair-play.Grâce à leur entrain, leur bonne humeur, et leur sportivité (Tennis et Golf, 16 juill. 1933, p. 15 ds Grubb Sports 1937, p. 70).− [spɔ
ʀtivite]. − 1reattest. 1898 (Le Vélo, 16 janv., 1a ds Höfler Anglic.); de sportif, -ive, suff. -ité, v. -té. BBG. − Becker 1970, p. 72, 255, 325, 350. − Bonn. 1920, p. 141 (et s.v. sportivement). − Dub. Dér. 1962, p. 38 (s.v. sportivité). − Hansén (I.). Les Adv. prédicatifs en -ment... Göteborg, 1982, p. 216 (s.v. sportivement). |