| SPATH, subst. masc. CHIM., MINÉR., vx. Tout minéral à structure lamellaire, facilement clivable. (Ds Privat-Foc. 1870, De Mich. 1972). − [Avec déterm. pour désigner un minéral partic. (ces termes étant vieillis en minér.)] ♦ Spath adamantin. Variété de corindon. (Ds Duval 1959). ♦ Spath amer. Variété de dolomie. (Ds Privat-Foc. 1870). ♦ Spath brunissant. ,,Dolomie contenant du carbonate de fer`` (Lar. encyclop.). L'isomorphisme de la magnésie et de l'oxyde ferreux ne donne pas seulement naissance aux variétés, plus ou moins bien définies, qu'on appelle les spaths brunissants (Lapparent, Minér., 1899, p. 522). ♦ Spath calcaire. ,,Carbonate de chaux lamellaire`` (Bouillet 1859). On y trouve [dans des schistes cuivreux] (...) des minerais de zinc, de plomb, de cobalt, de nickel, d'antimoine, de bismuth, d'arsenic, des veinules de spath calcaire et de gypse (Élie de Beaumontds B. Sté géol. Fr., t. 4, 1847, p. 23). ♦ Spath lourd ou pesant. Sulfate de baryum, appelé généralement barytine. Barytine. - Sulfate de baryum SO4Ba, orthorhombique, très lourd (spath pesant), de teinte blanc nacré ou blonde (L. Moret, Précis de géol., Paris, Masson, 1958, p. 79).Les minerais de baryum les plus importants du point de vue de l'extraction sont le sulfate, BaSO4, appelé barytine ou spath lourd et le carbonate, BaCO3, ou withérite (Encyclop. Sc. Techn.t. 21970, p. 282). ♦ Spath satiné. Le spath satiné, à éclat soyeux et nacré, est une calcite à fibres excessivement fines (Lapparent, Minér., 1899, p. 520). ♦ Spath(-)fluor. Synon. de fluorine.V. fluor I B. ♦ Spath des champs. Synon. de feldspath. (Ds Privat-Foc. 1870). ♦ Spath d'Islande. Calcite se présentant sous la forme de grands cristaux limpides, provenant d'un gisement d'Islande, aujourd'hui épuisé. Rhomboèdre de spath d'Islande; prisme en spath (d'Islande). Les cristaux de calcite (...) présentent une très forte biréfringence; en raison de cette dernière propriété, les cristaux limpides et incolores, en particulier ceux qui proviennent du gisement de Eskefjord en Islande, appelés justement spath d'Islande, sont employés dans la fabrication de prismes de Nicol pour produire de la lumière polarisée (Encyclop. Sc. Techn.t. 21970, p. 579). Prononc. et Orth.: [spat]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1751 (Encyclop., t. 2, p. 541b, s.v. calcaire). Empr. à l'all.Spat, Spath, de même sens. Fréq. abs. littér.: 15. DÉR. Spathique, adj.,chim., minér. Qui a l'aspect d'un spath, en particulier une structure lamellaire. Chaux carbonatée spathique. Encore spathique, c'est-à-dire lamellaire dans le Berry, il [le bajocien] se transforme vers l'ouest en calcaires à silex (Lapparent, Abr. géol., 1886, p. 264).La teinte spathique que produit ordinairement [dans les pierres] une stillation abondante de l'eau de cohésion et qui donne à la pierre un ton agréable (Bourde, Trav. publ., 1928, p. 90).V. griotte ex. 2.Fer spathique. Sidérose. [Sidérose] en cristaux, souvent lenticulaires, groupés dans divers filons métallifères. En masses spathiques, d'un blanc clair, fer spathique (Lapparent, Minér., 1899, p. 568).− [spatik]. − 1reattest. 1757 (Encyclop. t. 7, p. 858b, s.v. granit); de spath, suff. -ique*. BBG. − Colomb. 1952/53, pp. 505-506. |