| SOÛLOGRAPHIE, SAOULOGRAPHIE, subst. fém. Pop. Action de se soûler régulièrement; excès de boisson; état d'ivresse qui en résulte. Jour de soûlographie; attraper, raconter une soûlographie. Gervaise eut un soupir de soulagement, heureuse de le savoir enfin en repos, cuvant sa soulographie sur deux bons matelas (Zola, Assommoir, 1877, p. 514).Aujourd'hui je voudrais raconter notre plus belle saoulographie (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 200).V. cuite ex. de Vialar.REM. Soûlographique, adj.,pop. Qui a rapport à la soûlographie, au soûlographe. Elle vit un changement complet et soudain sur cette face soûlographique [du vigneron] (Balzac, Illus. perdues, 1843, p. 604). Prononc. et Orth.: [sulɔgʀafi]. Les graph. soûlographie, saoulo- sont conformes aux graph. de Ac. de soûler, etc. Étymol. et Hist. 1837 (Balzac, op. cit., p. 8: Le septuagénaire soupirait après le moment où il pourrait vivre à sa guise. S'il avait peu de connaissances en haute typographie, en revanche il passait pour être extrêmement fort dans un art que les ouvriers ont plaisamment nommé la soûlographie, art bien estimé par le divin auteur du Pantagruel, mais dont la culture, persécutée par les sociétés dites de tempérance, est de jour en jour plus abandonnée). Dér. plais. de soûl* d'apr. typographie*, le mot ayant été forgé d'abord par les ouvriers de l'imprimerie, v. Sain. Sources t. 3, pp. 496-497 et Balzac, loc. cit. Fréq. abs. littér.: 16. Bbg. Sain. Sources t. 3 1972 [1930] pp. 496-497. |