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SOUS-SOL, subst. masc.
A. −
1.
a) GÉOL. Ensemble des couches de l'écorce terrestre situées sous la couche superficielle. Sous-sol argileux, calcaire, sablonneux. Le sous-sol, comme le sol, était à la nation: seul, un privilège odieux en assurait le monopole à des Compagnies (Zola, Germinal, 1885, p. 1379).Ces fleuves nés des orages que ne sauve point le sous-sol d'argile et qui meurent stériles, ne s'étant point, le long des rives, changés en arbres (Saint-Exup., Citad., 1944, p. 546).
b) AGRIC. Ensemble des couches profondes du sol plus difficilement arables. L'ameublissement du sous-sol en place est effectué au moyen de machines qui sont les sous-soleuses, fouilleuses, charrues sous-soleuses et charrues fouilleuses (Passelègue, Mach. agric., 1930, p. 57).
2. Assise du sol sur laquelle sont établies les fondations d'un bâtiment. P. métaph. La plupart de vos personnages semblent bâtis sur pilotis; ils n'ont ni fondation, ni sous-sol (Gide, Faux-monn., 1925, p. 1075).
B. − Partie d'une construction, d'un immeuble, située sous le rez-de-chaussée; étage ou niveau souterrain. Premier, second sous-sol. Au plur. Le petit office qui se trouvait dans le coin d'angle de la maison et où passait l'escalier de service descendant aux sous-sols et montant au premier (G. Leroux, Roul. tsar, 1912, p. 52).
− Loc. adj. ou adv. En sous-sol. Au contraire de presque toutes les cuisines de Paris, placées en sous-sol, celles de M. Ouvrard occupaient un rez-de-chaussée (Hamp, Marée, 1908, p. 65).La salle (...) est hypogée. On y descend par un escalier fort étroit, et les corps y arrivent en suivant le réseau des couloirs en sous-sol (Duhamel, Maîtres, 1937, p. 200).
− P. méton. Local aménagé à cet étage, dans cette partie, sous le rez-de-chaussée ou en contrebas. Toutes les maisons seront bâties sur une voûte de fondations, ouverte de tous côtés, et formant sous le premier plan d'habitation un sous-sol d'aération en même temps qu'une halle (Verne, 500 millions, 1879, p. 158).
REM.
Sous-sol-garage, subst. masc.Ses sept enfants (...) jouent dans le sous-sol-garage, transformé en salle de jeu (L. Péchadre, Y. Roudy, La Réussite de la femme, 1970, p. 17).
Prononc. et Orth.: [susɔl]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. a) 1835 « couche du sol au-dessous de la terre végétale » (Maison rustique 19et. 1, p. 47); b) 1862 au fig. (Hugo, Misér., t. 1, p. 854); 2. 1867 « étage souterrain » (P. Véron, La Mythologie paris., p. 19 ds Quem. DDL t. 20). Dér. de sol1*; préf. sous-*. Fréq. abs. littér.: 230. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) néant, b) 127; xxes.: a) 530, b) 591. Bbg. Quem. DDL t. 5, 15, 20.