| SOUS-ORDRE, subst. masc. A. − DR. CIVIL. [Le plus souvent dans la loc. adv. en sous-ordre] ,,Procédure par laquelle les créanciers d'une personne bénéficiaire d'une collocation dans un ordre, se partagent le montant de cette somme`` (Jur. 1985). B. − 1. En sous-ordre, loc. adv. En second, d'une manière subordonnée. Anton. en chef.Elle prenait en sous-ordre le soin et la responsabilité de mon éducation physique (Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 449).[Les Américains] n'avaient paru en nombre sur les champs de bataille que lors des derniers combats. Encore était-ce à titre d'appoint et, pour ainsi dire, en sous-ordre (De Gaulle, Mém. guerre, 1956, p. 4). − Empl. adj. [En parlant de qqn] Victor qui me répondait de la promesse de l'employé au ministère, voleur en sous-ordre d'un voleur (Gozlan, Notaire, 1836, p. 248).Alors il parlait de Bonaparte, simple général de brigade (...); il racontait (...) que l'impatience d'être en sous-ordre se voyait dans ses yeux (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 404). 2. Personne qui travaille sous les ordres de quelqu'un et sans beaucoup de responsabilités. Synon. subalterne, subordonné, sous-fifre (fam.).Cet intendant (...) avait puni l'un de ses sous-ordres coupable d'avoir dénoncé un vol (Clemenceau, Iniquité, 1899, p. 114).Je ne suis pas né pour faire un chef; je suis un bon sous-ordre (Barrès, Cahiers, t. 4, 1904, p. 35). C. − SC. NAT., TAXINOMIE. Dans une classification systématique, division d'un ordre. Bientôt nos distributions présenteront des sous-classes, des sous-ordres, des sous-familles, des sous-genres et des sous-espèces (Lamarck, Philos. zool., t. 1, 1809, p. 27). Prononc. et Orth.: [suzɔ
ʀdʀ
̥]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Dr. 1690 (Fur., s.v. ordre); 2. a) 1740 en sous-ordre « subalternement » (Ac., s.v. ordre); b) 1762 « employé subalterne qui n'a guère de responsabilités » (Ac.); 3. 1799 sc. nat. (J. C. Philibert, Introd. à l'ét. de la bot., II, p. 215 ds Quem. DDL à paraître). Dér. de ordre*; préf. sous-*. Fréq. abs. littér.: 39. |