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SOUS-MAIN, subst. masc. inv.
A. −
1. Accessoire de bureau, fait d'une surface rigide rectangulaire (de carton, de cuir, de plastique), souvent revêtue d'un buvard, et qui sert de support à la feuille de papier sur laquelle on écrit. Des bibliothèques à grillages dorés, une belle table Louis XVI sur laquelle cet écrivain modèle n'a jamais laissé choir un pâté, car il travaille soigneusement, la paume sur un sous-main (Colette, Cl. s'en va, 1903, p. 57).
2. Grand portefeuille plat, de même usage, dans lequel on peut ranger des papiers. Il rabattait son sous-main de cuir sur ses papiers, y assenait la grande claque joyeuse de l'homme content d'un ouvrage bien fini (Van der Meersch, Empreinte dieu, 1936, p. 85).
B. − (En) sous(-)main, loc. adv. V. main 1reSection I B 1 a.
Prononc. et Orth.: [sumε ̃]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. a) Loc. adv. 1548 soubz main « secrètement » (Négociations de la France dans le Levant, éd. E. Charrière, t. 2, p. 61); 1558 par soubs main « id. » (v. main étymol. et hist.); 1844 en sous-main « id. » (Sainte-Beuve, Corresp., t. 5, p. 734); b) subst. 1651 soubmain « secret » (Retz, Mémoires, éd. A. Feillet et J. Gourdault, t. 3, p. 264); 2. subst. 1872 « accessoire de bureau sur lequel on place le papier pour écrire » (Littré). Dér. de main*; préf. sous-*. Cf. au sens 1 l'a. prov. sotaman, a sotzman (xives., Levy Prov.) et le m. fr. par dessoubz la main (fin xive-déb. xves., Quinze joies de mariage, éd. J. Rychner, XI, p. 86, 158) et la var. région. en dessous main (1834, Sand, Jacques, p. 314). Fréq. abs. littér.: 42.