| SOUS-BOIS, subst. masc. A. − Végétation arbustive, buissonnante et herbacée qui croît sous les arbres dans les bois, les forêts. Le sous-bois qui, sous forme de maquis ou de garrigues, a succédé à la forêt (Vidal de La Bl.,Princ. géogr. hum., 1921, p. 15).Le sous-bois est abondant. On aperçoit un amas de fourrés impénétrables, flanqués d'épines noires (Pesquidoux,Chez nous, 1923, p. 9). − P. méton. Terrain, partie du bois ou de la forêt où croît cette végétation. La lumière dans les sous-bois (...) semblait vert pâle, comme si c'était de ces arbres qu'elle émanait (Montherl.,Songe, 1922, p. 47).La forêt, hélas! est beaucoup moins épaisse et sombre (...) plus de lianes; les arbres sont moins vieux; les sous-bois moins mystérieux (Gide,Voy. Congo, 1927, p. 846).V. bois ex. 3. B. − BEAUX-ARTS.
Œuvre (notamment picturale) représentant cette partie du bois, de la forêt. Qu'est-ce qu'il fait, dans ce moment-ci, monsieur Crescent? − Toujours ses sous-bois (...) c'est joliment payé, je trouve, de la couleur comme ça sur la toile (Goncourt,Man. Salomon, 1867, p. 386).[Monet] a peint des sous-bois à l'automne où se jouent les plus subtiles nuances du bronze et de l'or (Mauclair,Maîtres impressionn., 1923, p. 72). Prononc.: [subwɑ], [-bwɑ]. Étymol. et Hist. 1. 1333 « bois, taillis » vente de southboys (F.-J. Tanqueray, Actes anglo-normands, VII ds Mél. Jeanroy, p. 210); 1814 « végétation qui pousse sous les arbres d'une forêt » (Bern. de St-P., Harm. nat., p. 66); 2. 1867 peint. (Goncourt, loc. cit.). Dér. de bois*; préf. sous-*. Fréq. abs. littér.: 90. |