| SOURNOISERIE, subst. fém. A. − Aspect, caractère sournois. Synon. déloyauté, fourberie, hypocrisie, perfidie.Sournoiserie dangereuse, inquiétante, redoutable; sournoiserie dans le regard. Qui oserait nier (...) la sournoiserie dangereuse des caresses (Courteline, Femmes d'amis, Échelle des baisers, 1885, p. 57).Un pays ne m'attache vraiment que par ses êtres. Je ne trouvais sur ma commune qu'intérêts mesquins, rapacités, sournoiserie, toutes les formes élémentaires de l'égoïsme (Gide, Feuillets d'automne, 1949, p. 1091). B. − Action sournoise. S'attendre à toutes les sournoiseries de la part de qqn; déjouer les sournoiseries de qqn. En dépit de ses exigences, de ses duretés et de ses sournoiseries, le despote Buloz a des moments de sincérité et de véritable sensibilité, comme tous les bourrus (Sand, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 150).Incapable de détours, la preuve d'une sournoiserie, plus encore que d'une injustice, le faisait bondir (Roy, Bonheur occas., 1945, p. 296). Prononc. et Orth.: [suʀnwazʀi]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1814 (Stendhal, Journal ds
Œuvres intimes, éd. H. Martineau, p. 1289). Dér. de sournois*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér.: 36. |