| SOLOGNOT, -OTE, adj. et subst. I. − Adj. Qui est relatif à la Sologne ; de Sologne. Bois solognots ; forêt solognote. Les veaux de lait solognots sont réputés sur le marché de Paris où ils sont pris au plus haut prix, dès qu'ils atteignent 100 kilos (Forêt fr., 1955, p. 37).L'élevage du mouton et surtout du mouton solognot (...) a repris son activité depuis 1936 (Forêt fr., 1955, p. 37). II. − Adj. et subst. (Celui, celle) qui est né(e) en Sologne ou y habite. Certains jours, les meilleurs, Touraille parlait du braconnage d'autrefois: − Moi aussi, je l'ai fait, puisque je suis Solognot de Sologne (Genevoix, Raboliot, 1925, p. 137). Prononc.: [sɔlɔ
ɳo], [-njo], fém. [-ɔt]. Étymol. et Hist. 1648 subst. plur. Solongnaux « habitants de la Sologne » (F. Lemaire, Histoire et antiquitez de la ville d'Orléans, chap. IX, de la Solongne ds C. Poitou, Le Nom des habitants de la Sologne depuis le XVes. ds B. du groupe de recherches archéol. et hist. de Sologne, t. 8, fasc. 1, 1986, p. 6); ca 1700 plur. Solognos, Solognots (texte cité ds C. Poitou, loc. cit.). Dér. de Sologne, n. d'une région située au sud du Bassin Parisien ; suff. -eau* et -ot*; cf. ant. Saulongnois « habitants de la Sologne » (ca 1455, Charles d'Orléans, Poésies, éd. P. Champion, R. 332, 2). C'est peut-être le prestige de Charles d'Orléans qui a redonné vie à Solo(g)nais au déb. du xixes., dans les milieux de ,,propriétaires fonciers [...] bourgeois orléanais ou parisiens de fait et se piquant de poésie et de littérature`` (C. Poitou, loc. cit.) ; un moment concurrent du vocable traditionnel Solognot (à ce titre considéré comme valorisant ou péj. selon les utilisateurs), il disparaît presque totalement à partir de 1880, en même temps que Solognot perd tout ou partie de son caractère péjoratif. Bbg. Quem. DDL t. 9. |