| SOLE1, subst. fém. ,,Plaque cornée formant le plancher du sabot des solipèdes`` (St-Riquier-Delp. 1975). [Les chevaux] heurtent leurs soles dans les airs: des étincelles jaillissent du demi-cercle d'airain qui couvre leurs pieds homicides (Chateaubr., Natchez, 1826, p. 274).On voyait (...) la trace de son pied [du cerf]. La sole en était grande et large (Vialar, Rendez-vous, 1952, p. 100).Prononc. et Orth.: [sɔl]. Homon. sole2, 3, 4, sol1, 2. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [xiiie-xives. [ms.] judéofr. « semelle » (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, n o959, ms. Rom. Vat. ebr. 138)]; en partic. 1354-77 « milieu du dessous de pied d'un cerf ou d'un sanglier » (Modus et Ratio, éd. G. Tilander, p. 75); 1678 « plaque cornée formant le dessous du sabot d'un cheval » (Guillet, Arts de l'homme d'épée, 1repart., p. 208). Empr. au lat. d'époque impérialesolea, v. sole2, d'où aussi l'esp. suela; est att. en a. fr. dès ca 1200, indirectement par le verbe dessoler « enlever la semelle » (Escoufle, 6642 ds T.-L.). |