| SMOKING, subst. masc. A. − Veston de soirée ou de cérémonie en drap et à revers de soie, généralement noir, blanc ou bleu nuit, que les hommes portent lorsque l'habit n'est pas de rigueur. Passer un smoking; se mettre en smoking. − Je vais m'habiller; et toi? Lui aussi: non, pas l'habit, le smoking. Il faudrait faire beaucoup de « boîtes » cette nuit (Mauriac,Ce qui était perdu, 1930, p. 222).Le smoking, moins onéreux que le frac, vous suffirait sans doute (Arnoux,Paris, 1939, p. 54). ♦ Smoking d'intérieur (vieilli). ,,En Angleterre, jaquette d'intérieur (...) ; en France, vêtement de soirée qui remplace souvent l'habit, surtout pour les jeunes gens`` (France 1907). À un porte-manteau spécial, comme en fabriquent les Anglais, étaient bien proprement suspendus son smoking d'intérieur en velours grenat, sa chemise, ses chaussettes (Druon,Gdes fam., t. 1, 1948, p. 183). B. − P. ext. 1. Costume généralement noir, blanc ou bleu nuit, composé de ce veston, d'un pantalon à galon de soie et d'un gilet. C'était un vieux Hongrois glabre et gras, avec un ventre rond qui poussait en avant son gilet de smoking (Druon,Gdes fam., t. 1, 1948, p. 79). 2. Ensemble féminin à veste noire portée sur une jupe assortie; la veste seule. Fromentine (...) jouait maintenant avec ses quelques petites robes avant de se décider pour le smoking du soir de sa sœur aînée (Morand,Homme pressé, 1941, p. 92).Étourdissant, éblouissant, enivrant, un smoking au féminin en tulle brodé de dentelle mousseuse couleur champagne (Elle, 5 sept. 1977, p. 66). − En appos. Et elles mettent des faux-cols et des jaquettes smoking (Colette,Chéri, 1920, p. 203). REM. Smoking-, élém. de compos.servant à désigner un ensemble féminin.a) Smoking-jupe, subst. masc.Smoking-jupe: en grain de poudre noir, jupe droite avec veste bien cintrée et basquée: 1 100 F. Supersexy! Il peut devenir super-féminin grâce à un corsage de dentelle rose à lien de satin (Le Point, 4 déc. 1978, p. 51, col. 1). b) Smoking-pantalon, subst. masc.Smoking-pantalon: en satin brillant réversible noir et or ou noir et rouge feu avec blouse assortie (Le Point, 4 déc. 1978, p. 51, col. 1). Prononc. et Orth.: [smɔkiŋ]. Plur. des smokings. Étymol. et Hist. 1890 (Le Moniteur de la mode, 19 juill., 338a ds Höfler Anglic.). Empr. à l'angl.smoking, subst. verbal de to smoke « fumer », dans le comp. smoking-jacket « veste pour fumer » désignant une veste d'intérieur (1878 ds NED), att. dans des textes fr. (Bourget, Ét. et portr., 1888, p. 350 et P. Hervieu, Flirt, 1890, 55 ds Höfler Anglic.) et pris au sens de l'angl. dinner-jacket (dep. 1891 ds NED). Smoking est att. en angl. au sens de dinner-jacket (ou de l'anglo-amér. tuxedo) par réf. au fr. Fréq. abs. littér.: 101. Bbg. Bonn. 1920, pp. 136-137. − Höfler (M.). Typologie des erreurs de dat. dans la lexicogr. fr. R. Ling rom. 1986, t. 50, n o199-200, p. 441. − Quem. DDL t. 16. |