| SIMPLET, -ETTE, adj. A. − [En parlant d'une pers.] Qui est un peu simple d'esprit, qui passe à côté de la complexité du réel. Synon. naïf.Il est bien évident que l'insoluble problème de l'éducation d'une jeune fille n'a jamais troublé l'âme simplette de maman (Colette,Ingénue libert., 1909, p. 29).On pouvait lui reprocher d'être parfois un peu simplet et de ne pas assez motiver ses engueulades, neuf fois sur dix trop justifiées (L. Daudet,Brév. journ., 1936, p. 238). − Empl. subst. Synon. de simple* d'esprit.Le simplet était le fils naturel de l'adjoint au maire (J.-M.-G. Le Clézio, Le Déluge, 1966, p. 244 ds Rob. 1985). B. − [En parlant d'une chose] Qui est d'une grande simplicité; dépourvu d'ornements; rudimentaire. Cette petite fille en robe simplette, qui se retrousse les manches (...) c'est Pluie-d'Avril la petite fée des maisons-de-thé et des temples (Loti,Trois. jeun. MmePrune, 1905, p. 238).Georges Hatot et Bretteau dressèrent en plein air des décors où des acteurs jouèrent en costume et avec un maquillage. Leurs comiques sont des farces simplettes, dont les scénarios ressemblent à celui de L'Arroseur arrosé (Sadoul,Cin., 1949, p. 23). C. − Loc., hapax. À la bonne simplette. Très simplement. Dans le Barbier et dans le Mariage il [Beaumarchais] avait naturellement énuméré les personnages en tête de la pièce à la bonne simplette, à la queue leu-leu, sans rien (Péguy,Clio, 1914, p. 86). Prononc. et Orth.: [sε
̃plε], fém. [-εt]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. Ca 1205 (Enfances Vivien, éd. C. Wahlund et H. von Feilitzen, p. 9a, 87). Dér. de simple*; suff. -et*. Fréq. abs. littér.: 23. Bbg. Hasselrot 1957, p. 195. |