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SIMILITUDE, subst. fém.
A. −
1. Fait pour une ou des entités d'être semblable(s) à une ou plusieurs autres, ou pour deux ou plusieurs entités d'être semblables entre elles. Similitude fondamentale, frappante, grande, parfaite, profonde; impression, principe de similitude. Ces deux groupes de substance, si différenciés qu'ils fussent à l'heure actuelle (...) avaient présenté une similitude originelle (France,Mannequin, 1897, p. 11).
[Avec compl. subst. désignant une des ou les entités comparées]
Similitude avec + subst.Véritable épopée domestique (...) dont le récit vous attachera autant pour la part que j'y ai prise, que par sa similitude avec un grand nombre de destinées féminines (Balzac,Lys, 1836, p. 44).En raison de leur similitude avec l'acajou, la préférence va d'abord aux bois foncés dont les veines composent d'intéressants motifs décoratifs (Viaux,Meuble Fr., 1962, p. 129).
Similitude entre + subst. plur. ou entre + subst. et + subst.Il y a similitude complète entre le travail du commerçant et celui de l'agriculteur ou du manufacturier (Destutt de Tr.,Comment. espr. des lois, 1807, p. 327).La similitude entre les deux éventualités est grande (Amadou,Parapsychol., 1954, p. 195).
Similitude de + subst. plur. ou de + subst. et de + subst.La similitude de la congélation et de la cristallisation, qui modèle la théorie de la cristallisation des sels sur celle de la formation de la glace (Metzger,Genèse sc. cristaux, 1918, p. 141):
Contre la thèse de plusieurs poussées vitales, successives et différentes à la surface de la terre, se dresse en effet, comme une objection décisive, la similitude foncière des êtres organisés. Nous avons déjà mentionné, au présent chapitre, ce fait, si curieux, que toutes les molécules de substances vivantes se trouvent être asymétriques de la même manière et qu'elles contiennent exactement les mêmes vitamines. Teilhard de Ch.,Phénom. hum., 1955, p. 104.
Similitude de + subst. sans art. ou + adj., évoquant le champ de similitude.Similitude d'idées. Une sympathie particulière, une douce entente d'idées, une conformité, ou, pour mieux dire, une similitude extraordinaire d'appréciation de toutes choses, nous révélèrent l'un à l'autre ce que nous avions rêvé de l'amitié parfaite (Sand,Hist. vie, t. 4, 1855, p. 89).Dans certains cas une similitude chimique s'accompagne d'une parenté d'odeur (Piéron,Sensation, 1945, p. 193).
2. Spécialement
GÉOM. Fait pour deux figures géométriques d'être semblables (v. semblable I A 2 a). Tels sont les cas de similitude des triangles (Gds cour. pensée math., 1948, p. 49).
Rapport de similitude. Rapport de proportionnalité. Cavalieri « démontre » sans aucune peine que deux volumes semblables sont entre eux dans un rapport égal au cube du rapport de similitude (Bourbaki,Hist. math., 1960, p. 195).
Centre de similitude. On nomme (...) centre de similitude externe et centre de similitude interne, les centres des deux homothéties [dans lesquelles se correspondent deux sphères] (Hadamard,Géom. plane, 1898, p. 148).
MÉD. Loi de similitude. Loi fondamentale de l'homéopathie selon laquelle ,,une substance quelconque, administrée à une posologie déterminée à un sujet approximativement sain, provoque des symptômes qui, trouvés chez un malade, conduisent à lui donner cette substance comme remède`` (Lar. Méd. t. 3 1972).
B. − P. méton., au sing. ou au plur.
1. Point ou cas de similitude. La sagesse a lié toutes les affinités par des similitudes contiguës, afin que notre chemin se fît par une voie douce et comme insensible. Voilà pourquoi la mort seroit si consolante, si nous avions d'avance regardé ce monde-ci comme une similitude préparatoire à une autre similitude plus élevée et plus instructive (Saint-Martin,Homme désir, 1790, p. 404).C'est (...) une idée encore assez répandue que la civilisation a, au contraire, pour effet d'accroître les similitudes sociales (Durkheim,Divis. trav., 1893, p. 106).
2. RHÉT., vieilli. Comparaison. La première manière (...) nous offre les images dans le goût d'Homère ou des poëtes hébreux, de ces similitudes vastes, naturelles (Sainte-Beuve,Chateaubr., t. 1, 1860, p. 206).Je n'avais trouvé que partiellement ce que signifiait « la similitude de l'arbre ». Je n'avais vu la métaphore que dans le sens de la hauteur (Alain-Fournier,Corresp.[avec Rivière], 1906, p. 343).
Prononc. et Orth.: [similityd]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1220 « rapport exact entre deux êtres » en parlant de Dieu et du Christ (La Queste du Saint Graal, éd. A. Pauphilet, p. 38); b) ca 1265 en parlant de Dieu et de l'homme (Brunet Latin, Trésor, éd. F. J. Carmody, p. 28); c) 1365 « analogie, ressemblance entre deux choses » (N. Oresme, Monnaies, éd. Wolowski, p. 34); 2. 1269-78 « comparaison fondée sur l'existence de qualités communes à deux choses » (Jean de Meun, Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 7383); 3. 1765 spéc. math. (Encyclop. t. 15). Empr. au lat.similitudo « ressemblance, analogie », « comparaison, rapprochement », dér. de similis « semblable ». Fréq. abs. littér.: 337. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 493, b) 317; xxes.: a) 664, b) 442. Bbg. Vigh (A.). Compar. et similitude. Fr. mod. 1975, t. 43, pp. 214-233.