| SIMBLEAU, subst. masc. A. − ARM. Petit appareil matérialisant l'axe du canon d'une arme, servant à vérifier sa ligne de mire. (Ds Lar. encyclop., Lar. Lang. fr., Lexis 1975, Rob. 1985). B. − CHARPENT. ,,Cordeau servant à tracer des cercles dont le diamètre dépasse la portée du compas`` (Vogüé-Neufville 1971). C. − INDUSTRIE 1. ,,Pièce auxiliaire logée dans une forme intérieure (ex.: trou) et servant à déterminer le centre`` (Boissier 1975). 2. Gabarit. [Les coussinets] sont progressivement creusés, soit au tour, soit à la lime, jusqu'à ce qu'un simbleau ou gabarit en tôle d'une longueur égale au diamètre du tourillon, présenté dans une direction diamétrale quelconque, passe librement, mais sans jeu (Herdner,Constr. et conduite locomot., t. 1, 1887, p. 180). Prononc. et Orth.: [sε
̃blo]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1397, 15 avr. chembliaux « petits cables » (Compte de la refonte d'une cloche de Notre-Dame de Paris ds Fagniez t. 2, p. 155); 2. 1676 « cordeau servant à tracer un cercle » (Félibien, p. 738); 3. 1723 « assemblage de ficelles montées sur un métier à tisser » (Savary des Bruslons, Dict. universel de commerce d'apr. FEW t. 2, 2, p. 1611b). Empr., avec évolution sém. (p. transpos. de la signif. du collet sur la corde que forme le lacet à l'a. prov.cembel, sembel, terme d'oiseleur « appât, leurre); dispositif pour attirer les oiseaux » (Rayn.; 2emoit. xiiies. Levy) issu du lat. vulg. *cimbellum (forme second. de cymbalum, v. cymbale). Voir FEW t. 2, 2, p. 1612a; Barbier ds Rom. Philol. t. 7, pp. 343-346; l'esp. cimillo « verge à laquelle on attaque l'appeau », cembel « ficelle, à l'aide de laquelle on fait remuer et voltiger l'appeau » et le milanais zimbello « dispositif pour attirer les oiseaux » ont été, eux aussi, empr. à l'a. provençal. |