| SHUNT, subst. masc. A. − ÉLECTR. Résistance montée en dérivation, servant à réduire l'intensité d'un courant. [Dans le télégraphe Marconi] le dispositif récepteur (...) comprend toute une série de shunts (...) constitués par des bobines à double enroulement et à large rayon pour éviter la self-induction (Turpain, Applic. prat. ondes électr., 1902, p. 116). − En appos. avec valeur d'adj. Monté en dérivation. Moteur shunt. Deux lampes à incandescence (...) constituent la résistance shunt nécessaire au réglage [de la lampe à mercure] (Escard, Lampes électr., 1912, p. 381).V. inducteur B ex. de Chapelain. B. − MÉD. Dérivation pathologique ou chirurgicale d'un courant sanguin; mélange d'un courant artériel et d'un courant veineux. Synon. anastomose, pontage.Un shunt droite-gauche apparaît au niveau d'une communication anormale entre les deux parties droite et gauche du cœur lorsqu'il existe un obstacle sur le cœur droit en aval de la communication anormale (Encyclop. Sc. Techn.t. 31970, p. 444).Shunt (...) pour soulager l'hypertension de la veine porte (Monc.1971). Prononc.: [ʃ
œ
̃:t]. Martinet-Walter 1973 [œ
̃,ε
̃] (5, 7). Étymol. et Hist. 1. 1881 électr. (Électricien, p. 157 ds Bonn., p. 133); 2. 1956 méd. « dérivation de la circulation sanguine » (Réalités, févr., 29b, 82c ds Höfler Anglic.). Empr. à l'angl.shunt (1863 électr., 1823 méd.), déverbal de to shunt « s'écarter, se détourner » (xiiies. ds NED) d'où « éviter, détourner » (ca 1400, ibid.) et spéc. (en parlant de trains) « détourner de la voie principale, faire passer sur une voie secondaire, garer » (1845 ds NED Suppl.) d'orig. inconnue. |