| SHERPA, subst. masc. A. − 1. [Dans les régions himalayennes] Montagnard autochtone servant de guide et/ou de porteur aux expéditions d'alpinistes. Je suis persuadé qu'aucun guide ne consentira à vous accompagner. Mais pour vous faire plaisir, je prendrai contact avec les sherpas qui ont formé l'expédition de secours (Hergé, Tintin au Tibet, 1960, p. 10).En 1953, le sherpa népalais Tensing accompagnait déjà, en tant que membre d'expédition à part entière, Edmund Hillary au sommet de l'Éverest (Le Monde loisirs, 1ersept. 1984, p. III, col. 1). 2. P. ext. Porteur dans une expédition, dans une autre région que les montagnes himalayennes. Lorsqu'il s'agit de transporter à bras ou à dos (d'homme) des charges pesantes (...) un collègue masculin servira de sherpa, les femmes peuvent faire d'aussi bons volcanologues, de terrain ou de laboratoire, que n'importe quel mâle (H. Tazieff, Cratères en feu, 1976 [1970], p. 229). B. − P. anal. Collaborateur des hautes personnalités participant à des conférences internationales. Jacques Chirac persiste et signe. Il ira à Tokyo et il aura même son sherpa, comme le chef de l'État (Le Nouvel Observateur, 4 avril 1986, p. 38, col. 1). Prononc.: [ʃ
ε
ʀpa]. Étymol. et Hist. 1933 porteur Sherpa (La Montagne, n o248, avr., p. 151 ds Quem. DDL t. 27); 1937, subst. sherpa (ibid., n o285, janv., p. 7, ibid.). Du nom des Sherpas, peuple montagnard du Népal, fournissant d'excellents guides et porteurs aux expéditions d'alpinistes dans l'Himalaya. Le sens de « porteur en haute montagne » s'est répandu à la suite des grandes expéditions himalayennes (en 1950 Maurice Herzog atteignit le sommet de l'Annapûrnâ; en 1953, le britannique Edmund Hillary et le sherpa Tensing triomphèrent de l'Everest). Sherpa porter est att. en angl. en 1924 (NED Suppl.2). Bbg. Quem. DDL t. 27. |