| SERPENTEAU, subst. masc. A. − Petit d'un serpent. Une couvée de serpenteaux (Ac.1798-1935).D'un certain geste − les doigts joints, puis épanouis comme des rémiges − il semble laisser dans l'air une trace écrite, quelque belle majuscule sans angle, pareille à un serpenteau qui sort de l'œuf (Colette, Pays connu, 1949, p. 118). − P. ext. Petit serpent, et, p. anal., animal qui lui ressemble. Dans une huile putride macéraient d'innombrables serpenteaux de la minceur et de la couleur du vermicelle (...). J'ai recherché par la suite ce que pouvaient bien être ces animalcules extravagants. Ce sont des anguilles lilliputiennes, nommées pibales, que l'on pêche surtout à Urt, près de Bayonne (Jammes, Mém., 1923, p. 117). B. − P. anal. 1. HORTIC. ,,Tige d'arbrisseau que l'on recourbe en plusieurs endroits pour la fixer en terre afin qu'elle y prenne racine`` (Fén. 1970). 2. PYROTECHNIE. Petite fusée volante qui se détache d'une fusée plus grosse et s'élève en décrivant une ligne sinueuse. Il semble bien que les feux d'artifice aient gardé à travers les siècles une physionomie générale à peu près constante (...), fusées, pétards, serpenteaux, flammes de Bengale, le tout terminé par un épanouissement appelé « bouquet » (Arts et litt., 1935, p. 76-13). Prononc. et Orth.: [sε
ʀpɑ
̃to]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 serpentel « jeune serpent » (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 16536); 2. 1629 « petite fusée de feu d'artifice à mouvement sinueux » (F. de Malthe, Traité des feux d'artifice, p. 73). Dér. de serpent*; suff. -eau*. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 28, 34. |