| SERINETTE, subst. fém. A. − Petit instrument mécanique utilisé autrefois pour apprendre à chanter aux serins et aux oiseaux chanteurs. Air de serinette; manivelle d'une serinette. Tirez la ficelle d'une serinette, vous savez d'avance l'air qui va sortir (Taine, Notes Paris, 1867, p. 184). B. − Vieilli, fam. Personne qui chante, qui joue d'une manière mécanique, sans âme. Voyez un air chanté, avec l'accent de la passion par madame Belloc (...) et le même air chanté un instant après par quelque savante serinette du Nord. La chanteuse froide prononcera les mêmes paroles (...) sans dissiper la glace qui pèse sur nos cœurs (Stendhal, Rossini, t. 2, 1823, p. 133). Prononc. et Orth.: [sə
ʀinεt]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1739 « petit orgue mécanique » (Ch. de Brosses, Lettres d'Italie, éd. R. Colomb, t. 1, p. 55); 2. 1803 « musicien par routine » (Boiste). Dér. de serin*; suff. -ette (-et*). Fréq. abs. littér.: 17. Bbg. Hasselrot 20es. 1972, p. 11. |