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SEPTIQUE, adj.
A. −
1. MÉD. ANC. Caractérisé, atteint par une espèce de putréfaction. Maladies septiques; sang septique. En ouvrant le corps d'un animal mort septique, on y constate en général de grands désordres (...). Le ballonnement du corps est déjà très prononcé dans les derniers moments de la vie. Bref, on dirait une putréfaction sur le vivant (E. Duclaux,Ferments et maladies, 1882, p. 168).
2. [Dep. les découvertes de Pasteur]
a) Qui provoque l'infection. Vibrion septique. Microbe identifié en 1875 par Pasteur comme agent des maladies septiques, de la septicémie. Que l'on suppose une plaie exposée au contact de l'air et dans des conditions d'état putride pouvant amener chez l'opéré des accidents septicémiques simples, je veux dire sans autre complication que celle qui résulterait du développement du vibrion septique (Pasteurds Travaux, 1878, p. 192).
b) Caractérisé par la présence de germes pathogènes. Anton. aseptique.Blessure, plaie septique. La cuisson à 100 degrés ne suffit pas pour enlever au sang en décomposition ses propriétés septiques, car cette température tue bien les microbes, mais non leurs germes ou spores (E.-L. Trouessart, Les Microbes, les ferments et les moisissures, 1891, p. 96).Septique (...) est employé aujourd'hui comme synonyme d'infectieux (...) Il ne désigne plus (...) l'état de ce qui est corrompu (Littré, Gilbert,Dict. de méd., Paris, 21eéd., 1908, p. 1515).
B. − Fosse septique. V. fosse I C 1 b.
Prononc. et Orth.: [sεptik]. Homon. sceptique. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. a) 1538 medecine septique (Canappe, Guidon en fr., trad. de G. de Chauliac, fol. 373 ds Sigurs, p. 501); b) α) 1846 poison septique (Besch.); β) 1892 germe septique (Guérin); c) 1904 plaie septique (Nouv. Lar. ill.); 2. 1911 fosse septique (Macaigne, Précis hyg., p. 292). Empr. au lat.septicus « qui putréfie », du gr. σ η π τ ι κ ο ́ ς « qui engendre la putréfaction », dér. de σ η π ε ι ̃ « corrompre, pourrir ». Au sens 2 empr. à l'angl. septic tank « id. » (1902, NED Suppl.2). Fréq. abs. littér.: 10.
DÉR.
Septicité, subst. fém.Caractère de ce qui est infectieux. L'intervention de ces facteurs endogènes tissulaires expliquerait assez bien certains faits en apparence paradoxaux: disproportion évidente entre un foyer infectieux insignifiant et bénin, et le rhumatisme sévère et extensif qu'il déclenche − délais d'apparition souvent notables entre l'épisode infectieux initial et le début des signes articulaires − stérilité habituelle des jointures contrastant avec la septicité du foyer responsable − inefficacité habituelle des antibiotiques, alors que les traitements antirhumatismaux classiques se montrent efficaces (Ravault, Vignon,Rhumatol., 1956, p. 518). [sεptisite]. 1reattest. 1802 septicité urinaire (Fourcray et Vauquelin, Mém. lu le 11 frimaire an VII [1798] ds Mém. de l'Inst. nat. des sc. et arts, t. 4, p. 376, Paris, Baudouin, an XI [1802]); de septique, suff. -(i)té*.