| SENT-BON, subst. masc. inv. Vieilli, fam. (utilisé surtout dans le lang. enf.) A. − Composition liquide parfumée. Si tu me prêtes du sent-bon, je te dirai les cinq parties du monde (Renard, Bucoliques, 1971 [1898], p. 268). − Empl. adj. L'enfant ne détachait pas ses yeux de tout ce que contenait ce tiroir: une tabatière en os (...) du papier sent-bon, une boule de papier d'étain (R. Sabatier, Les Noisettes sauvages, 1974, p. 127). B. − Parfum, odeur agréable. [Il s'était épris] avec toute la naïveté d'un célibataire, déjà vieux garçon, grisé par le sent-bon des armoires rangées (Richepin, Glu, 1916, p. 7). REM. Senti-bon, sent-y bon, subst. masc.,var. (supra A). [Ces demoiselles] se taisent maintenant (...), roulant dans leurs mains gantées de fil blanc un beau mouchoir où leur mère a versé du « senti-bon » (Colette, Cl. école, 1900, p. 285).Les petites filles déjà levées, couraient, criaient, se passaient les unes aux autres du « sent-y bon » sur leurs cheveux lissés (Alain-Fournier, Meaulnes, 1913, p. 224). Prononc. et Orth.: [sɑ
̃bɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1530 (Palsgr., p. 722). Comp. de la forme verbale sent de sentir* et de bon1*. |