| SENSIBLERIE, subst. fém. Péj. Sensibilité outrée et fausse; compassion ridicule et déplacée. Il y a beaucoup de sensiblerie [dans les Mémoires de Brissot]. Le Brissot est du genre pleureur; mais chez lui tout est lourd, déclamatoire, sans naturel (Balzac,
Œuvres div., t. 1, 1830, p. 629).À la veille de la crise dreyfusienne, l'idolâtrie du petit soldat, comme celle du Poilu Inconnu, autre invention de la démocratie, semble bien avoir présenté tous les caractères de ces écœurants accès de sensiblerie qui préludent à la plupart des profondes défaillances morales (Bernanos, Gde peur, 1931, p. 306).Prononc. et Orth.: [sɑ
̃siblə
ʀi]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1782, sept. (Chaillet, Journal helvétique, p. 32 ds Proschwitz Beaumarchais, p. 160). Dér. de sensible*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér.: 79. |