| SECTIONNER, verbe trans. A. − 1. Couper, trancher net quelque chose. Le duc tira l'épée, frappa le chameau à l'encolure, là où elle était la plus épaisse, et la sectionna en deux aussi facilement que s'il s'était agi du col d'une oie (Grousset,Croisades, 1939, p. 51). − CHIR. Sectionner une artère, un tendon. Une opération simple et bénigne, qui consiste à sectionner ou à ligaturer les canaux extérieurs des glandes sexuelles (J. Rostand,La Vie et ses probl., 1939, p. 128). 2. En partic. Couper accidentellement quelque chose (un membre, un organe). Mille (...) reçoit finalement une balle qui lui sectionne l'artère fémorale (Ambrière,Gdes vac., 1946, p. 227). − Empl. pronom. Les os se brisent, les artères se sectionnent, les muscles se déchirent (Bourget,Actes suivent, 1926, p. 30). − Empl. pronom. réfl. indir. La plupart des gens se ratent, avait dit Lartois, parce qu'ils ne savent pas que les régions mortelles sont de dimensions restreintes (...). À la tempe, ils se sectionnent le nerf optique et restent aveugles (Druon,Gdes fam., t. 2, 1948, p. 100). 3. TECHNOL., part. passé en empl. adj. Câble sectionné. (Dict. xxes.). B. − Diviser en plusieurs sections une circonscription administrative. Synon. fractionner.On sectionna ce département en plusieurs sections électorales (Ac.). Prononc. et Orth.: [sεksjɔne], (il) sectionne [-sjɔn]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1796 sectionniser (une ville ou un ouvrage d'esprit) (Le Néologiste fr., p. 315); 1872 « couper par morceaux » et « diviser par sections » (Littré). Dér. de section*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 41. DÉR. Sectionneur, subst. masc.,électr. Appareil d'interruption et de sécurité qui sert à isoler une section de ligne électrique, un appareil ou une machine pour permettre d'y accéder sans danger (d'apr. Siz. 1968). − [sεksjɔnœ:ʀ], [se-]. − 1reattest. 1924 « appareil qui sert à couper le courant sur une section de ligne électrique » (Poiré, Perrier, Joannis, Nouv. dict. des sc. et de leurs applications, Suppl.); de sectionner, suff. -eur2*. BBG. − Dub. Dér. 1962, p. 41 (s.v. sectionneur). |