| SECTATEUR, -TRICE, subst. A. − Vieilli ou hist. Adepte déclaré d'une doctrine philosophique, religieuse ou politique. Synon. partisan, sectaire (vieilli ou hist.), séide (péj.).Les sectateurs de Bouddha, de Confucius, de Leibniz, de Platon. Personne ne s'est montré plus fidèle sectateur des anciens Grecs, plus imbu de leur esprit, plus naturellement et invinciblement enclin à suivre leurs méthodes [qu'Émile Boutmy] (Taine, Dern. Essais crit. et hist., 1893, p. 65). − P. anal. D'ailleurs dernière sectatrice en qui survécût obscurément la doctrine de ma tante Léonie − sachant la physique, Françoise ajoutait en parlant de ce temps hors de saison: « C'est le restant de la colère de Dieu! » (Proust, Guermantes 1, 1920, p. 148). B. − Domaine relig.Partisan avoué de la doctrine, des opinions du fondateur d'une secte religieuse ou d'un réformateur religieux. Synon. sectaire.Ainsi les lois, en Angleterre, ne déclarèrent point telles ou telles doctrines fausses; mais elles privèrent des droits civils les sectateurs de tel ou tel culte (Lamennais, Indifférence, t. 1, 1817-23, p. 58). C. − P. iron. Personne qui éprouve pour quelque chose/quelqu'un un intérêt passionné. Rien au monde ne contrastait mieux que le désordonné, le vigoureux Raoul, et Félix de Vandenesse (...) sectateur de l'élégance anglaise (Balzac, Fille Ève, 1839, p. 111). Prononc. et Orth.: [sεktatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1403 (L'Internele consolacion, 30 ds Fonds Barbier). Empr. au lat.sectator « qui accompagne », « sectateur, disciple, tenant d'une doctrine ». Fréq. abs. littér.: 102. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 417. − Richard (W.) 1959, pp. 33-35. |