| SCRIBOUILLER, verbe intrans. Fam., péj., vieilli A. − Être employé aux écritures. (Dict. xxes.). B. − Écrire sans soin ou sans talent. (Dict. xxes.). REM. Scribouillon, subst. masc.Synon. de scribouillard.− (...) tu acceptais son argent. − C'était de l'argent volé au peuple. (...) espèce de scribouillon (L. Daudet,Lys sangl., 1938, p. 207). Prononc.: [skʀibuje], (il) scribouille [skʀibuj]. Étymol. et Hist. 1849 (d'apr. Esn., s.v. scribouillard). Dér. de scribe*; suff. -ouiller*. DÉR. 1. Scribouillage, subst. masc.[Corresp. à supra B] Action de scribouiller; résultat de cette action. Allez, vous pouvez être bien tranquille. La qualité du succès que vous avez s'appelle dans l'avenir, gloire. Il faut bien que le scribouillage ait le présent puisqu'il n'a pas l'avenir (Hugo,Corresp., 1866, p. 572).Que m'importent mes scribouillages, qui mourront avant moi? Et que m'importe l'estime de mes semblables (Montherl.,Pte Inf. Castille, 1929, p. 592).− [skʀibuja:ʒ]. − 1reattest. 1826 (La Nouv. année litt., I, p. 140 ds Quem. DDL t. 21); de scribouiller, suff. -age*. Le mot a été rapproché du n. de E. Scribe (1791-1861), aut. de plusieurs centaines de pièces de théâtre, cf. Delvau, Lang. verte, 1867, p. 445: scribouillage (...) style à la Scribe et Larch. Suppl. 1883, p. 145: Scribe nous léguera scribouillage (1849, Physiologie des noms propres, Chambéry). 2. Scribouilleur, subst. masc.[Corresp. à supra B] Celui qui scribouille; auteur, écrivain sans talent. Ces gens si difficiles, pour qui H. de Balzac est un pauvre scribouilleur, quand ils écrivent à leur tour, se montrent au-dessous de toute critique (Larbaud,Journal, 1934, p. 300).Le vieil homme que tant de religieux n'arrivent pas à étrangler, c'est l'homme de lettres en eux, ce « scribouilleur » que nous devenons tous, à peine avons-nous appris à lier deux idées (Mauriac,Nouv. Bloc-Notes, 1961, p. 214).− [skʀibujœ:ʀ]. − 1reattest. 1895 (Willy, Entre deux airs, p. 36); de scribouiller, suff. -eur2*. |