| SCONCE, SCONS(E), SKUNKS, SKUNGS,(SCONS, SCONSE) subst. masc. Fourrure fournie par les carnassiers du genre mouffette, à poils demi-longs, noire à bandes blanches. Étole, manteau de sconse. Pour les journées claires d'hiver, les fourrures les plus recherchées seront, en dehors de l'hermine, de la zibeline, de la martre (...) le castor qui serait très en vogue, s'il n'était si lourd... le skungs, apparu en Europe dès 1850, mais utilisé seulement quand, en 1852, on sera parvenu à supprimer son odeur désagréable (J.-H. Prat, Fourrure et pelletiers à travers les âges, 1952, p. 270).− P. méton. Synon. de mouf(f)ette.L'animal souvent décrit par les chasseurs canadiens sous le nom de putois et qui est en réalité le skunks, ou moufette (mephitis mephitica). Tous ces noms, latin, français, ou américain, font allusion à un moyen de défense qui consiste à répandre une odeur suffocante pour mettre en déroute l'ennemi (R. Thévenin,Les Fourrures, 1949, p. 36). Prononc. et Orth.: [skɔ
̃:s]. Lar. Lang. fr.: sconce, scons, sconse, skunks. Rob. 1985: skunks [skɔ
̃ks], [skɔ
̃s] ,,on a écrit aussi sconse [skɔ
̃s], skuns [skɔ
̃s]``. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 217: sconse. Étymol. et Hist. 1. 1765 scunck « mouffette » (Buffon, Hist. nat., t. 13, p. 293); 2. a) 1885 skung « fourrure fournie par les carnassiers du genre mouffette » (La Presse, Montréal, n o22, 13 nov., p. 2, col. 3); b) 1904 sconse, scons, sconce, skunce (Nouv. Lar. ill.). Empr. à l'angl.skunks (plur. de skunk) « mouffette », lui-même empr. à une lang. algonquine: shi-gaw « putois » (v. R. Thévenin, loc. cit.), segankw (v. Dupré 1972). |