| SCOLIE1, subst. I. − Subst. fém. Note philologique ou historique due à un commentateur ancien, servant à l'interprétation d'un texte de l'Antiquité. Un savant français des plus érudits (...) avait publié en 1788 un texte de l'Iliade avec un immense cortège de scolies grammaticales qui initiaient les doctes lecteurs à tout le travail intérieur et, pour ainsi dire, à la cuisine des critiques d'Alexandrie (Sainte-Beuve,Nouv. lundis, t. 10, 1865, p. 53).Je goûte ce petit livre, quoique je lui préfère dix autres romans dans l'œuvre de Balzac, ceux, par exemple, comme Le Curé de Tours, qui sont de véritables écorchés littéraires, et où chaque phrase ramasse en elle plus de philosophie qu'une scolie de Spinoza (Bourget,Disciple, 1889, p. 145). − P. anal. Note critique. Passons sur la troisième extermination, qui démontre avec évidence que M. Souday et moi ne parlons pas la même langue, et arrivons au rare morceau publié dans la New-York Times Book Review du 29 novembre 1925. Il y résume, il y renforce pour l'étranger ses trois scolies antérieures (Bremond,Poés. pure, 1926, p. 41). II. − Subst. masc., SC. Remarque complémentaire suivant un théorème, une proposition. Si nous avons égard, nous dit le scolie de la proposition XXXIV de la cinquième partie de l'Éthique, à l'opinion commune des hommes, nous verrons qu'ils ont conscience à la vérité de l'éternité de leur âme (J. Vuillemin,Essai signif. mort, 1949, p. 56). Prononc. et Orth.: [skɔli]. Homon. et homogr. scolie2 et 3. Ac. 1694-1740: scho-; 1762, 1798: sco-; 1835, 1878: sco-, scho- (id. ds Littré, Rob. 1985, Lar. Lang. fr.); Ac. 1935: sco-. Étymol. et Hist. 1. 1546 scholie « note d'un commentateur » (G. Le Rouillé, Le Rec. de l'antique préexcellence de Gaule et des Gaulois, f o27 r ods Gdf. Compl.); 1680 scolie (Rich.); 2. 1690 scholie géom. (Fur.); 1691 scolie masc. (Ozanam, p. 9). Empr. au gr.
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χ
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λ
ι
ο
ν « explication, commentaire », dér. de σ
χ
ο
λ
η
́ « repos, loisir; étude, école » (école*). Fréq. abs. littér.: 17. |