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SCION, subst. masc.
A. −
1. BOT. ,,Jeune rameau ou rejet de l'année particulièrement souple`` (Bén.-Vaesk. Jard. 1981). Elle avait dix-huit ans à cette heure, et elle n'était guère plus grande qu'à douze, toujours souple et mince comme un scion de peuplier (Zola, Terre, 1887, p. 324).
2. ARBORIC. ,,Jeune plant issu d'une culture en pépinière, obtenu par greffage en écusson`` (Bén.-Vaesk. Jard. 1981). Les établissements de multiplication produisent surtout des scions d'un an, c'est-à-dire des plants résultant du greffage après une année de croissance du greffon (Boulay, Arboric. et prod. fruit., 1961, p. 82).
B. − PÊCHE. ,,Brin très fin qui termine la canne à pêche et auquel on attache la ligne`` (Schreiner 1975). Et quand l'appât tombait, il [le chevesne] s'élançait vers lui, rustaud parmi les ablettes fines (...) se ruait à toutes nageoires, tendait la ligne, ployait le scion, et se sauvait (Genevoix, Boîte à pêche, 1926, p. 31).
Prononc. et Orth.: [sjɔ ̃]. Homon. cyon, scions (de scier). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1202 cïon fig. « rejeton (personne) » (Renart, éd. M. Roques, XVIII, 16930); 2. ca 1250 « pousse de l'année, rejeton tendre et flexible » (Vies des pères, I, 290 ds T.-L.); 3. 1606 sion « rejet d'un arbre qu'on plante en terre » (Nicot); 1701 « jeune branche destinée à être greffée » (Fur., s.v. enter); 4. 1904 « brin fin qui termine une canne à pêche » (Nouv. Lar. ill.). Dér., à l'aide du suff. dimin. -on, d'un mot non att., issu de l'a. b. frq. *kiþ « rejeton », cf. l'a. h. all. kîdi, m. h. all. kïde « id. ». Au sens 4, cf. soyon « chacun des morceaux qui composent une canne à pêche » (1360, Reims ds Gdf. Compl.).