| SCINTILLEMENT, subst. masc. A. − 1. Action de scintiller; résultat de cette action; éclat irrégulier, rapide, tremblotant (d'une source lumineuse ou de quelque chose réfléchissant la lumière). Scintillement lumineux; scintillement d'or; le scintillement du ciel, des étoiles, des lumières, des pierreries, des yeux. Au loin, sur la côte, un scintillement intermittent piquait le fond soufré du ciel (Martin du G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 650).Le scintillement des torrents au soleil (Giono, Chron., Noé, 1947, p. 181). − OPT. Variation rapide de l'intensité de l'image sur un écran. Au temps de Lumière, le scintillement fatiguait l'œil au bout de deux minutes (Sadoul, Cin., 1949, p. 73). 2. P. anal., ÉLECTRON. ,,Effet parasite, de fréquence généralement supérieure à 10 Hz [Hertz], introduit dans un signal enregistré, par des variations de la vitesse de défilement du support pendant l'enregistrement ou la lecture`` (Pir. 1964). B. − Au fig. Qualité remarquable (beauté, finesse, vivacité, etc.) de quelqu'un, de quelque chose; ce qui est empreint d'une telle qualité; éclat excessif, clinquant de quelque chose. Point de scintillement neuf, point de fanfreluches brillantes [dans la manière de Velasquez] (Gautier, Guide Louvre, 1872, p. 278).[Les] scintillements d'esprit qui assurent à l'auteur de la Visite de Noces et de l'Ami des Femmes un si haut rang parmi les habiles de la scène (Bourget, Nouv. Essais psychol., 1885, p. 7). Prononc. et Orth.: [sε
̃tijmɑ
̃]. V. scintiller. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1764 scintillement des étoiles (Bonnet, Contempl. nat., I, 5 ds Littré); 2. 1826 scintillement des yeux (Balzac, Physiol. mariage, p. 75). Dér. de scintiller*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 114. |