| SCELLEMENT, subst. masc. A. − [Corresp. à sceller A] 1. Peu usuel. Action de sceller, d'apposer un sceau. À peu de temps de là, Audiger obtenait son brevet de M. Le Tellier, mais il éprouvait de telles tracasseries dans les bureaux pour le scellement de ses lettres d'obtention, qu'il entrait chez la comtesse de Soissons en qualité de faiseur de liqueurs (Goncourt, Journal, 1894, p. 546). 2. Action de sceller, de clore, de fermer hermétiquement. On ne saurait trop varier les procédés pour conserver les graines pendant un si long temps. Jusqu'à présent toutes les boîtes dont nous avons recommandé le scellement à mesure qu'elles se trouveront remplies, ne doivent être ouvertes, en aucun cas, jusqu'à l'époque où arrivées en France, on sera disposé à semer les graines (Voy. La Pérouse, t. 1, 1797, p. 220).Pas une minute, depuis la levée du corps jusqu'au scellement du fourgon, à la gare, je ne pensai à la morte (Léautaud, Pt ami, 1903, p. 152). B. − [Corresp. à sceller B] 1. Action de sceller, de fixer dans un mur, dans le sol l'extrémité d'une pièce mobile avec du plâtre, du ciment, du plomb; travail ainsi effectué. Synon. moins usuel scellage.Patte de scellement. Les isolateurs sont scellés sur des consoles. Pour le scellement on emploie actuellement le ciment qui résiste bien aux intempéries et ne coûte pas cher. Le plâtre est aussi un scellement économique, mais il se désagrège à la longue par l'humidité, de plus, il gonfle (...) beaucoup et fait éclater pas mal d'isolateurs. D'autres scellements sont aussi employés. Le plus ancien est le scellement au soufre (A. Leclerc, Télégr. et téléph., 1924, p. 288).La barre d'appui que j'entendais remuer dans les trous de ses scellements (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 176). − P. méton. De vieilles grilles dont les scellements sont entièrement rongés par la rouille (Viollet-Le-Duc, Archit., 1872, p. 44). 2. Auget destiné à arrêter les lambourdes d'un parquet. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [sεlmɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1469 maçonn. seellement « action de sceller » (Arch. S 13, pièce 14 ds Gdf.); 2. 1797 « action de fermer hermétiquement » scellement [de boîtes, pour préserver leur contenu] (Voy. La Pérouse, loc. cit.); 3. 1835 « extrémité d'une pièce de bois, de métal engagée dans une cavité où elle a été scellée » (Ac.). Dér. de sceller*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér.: 16. |