| SCAPHANDRIER, subst. masc. Plongeur équipé d'un scaphandre rigide ou à casque, chargé d'effectuer des recherches ou des travaux sous-marins. Jusqu'à hier ils ont donné signes de vie, et les scaphandriers qui, périlleusement, à travers la tempête et par un froid paralysant, descendirent jusqu'à eux, communiquaient par des coups frappés contre la coque, qu'ils percevaient de jour en jour plus faibles (Gide,Journal, 1927, p. 864).Déjà en 1907, à Mahdia (Tunisie), des scaphandriers avaient dégagé tout un lot d'œuvres d'art. Peu à peu, çà et là, d'autres trouvailles se révélèrent, provenant des naufrages innombrables qui se produisirent pendant tant de siècles (P. Rousseau,Hist. transp., 1961, p. 110).− P. métaph. Ces profondeurs viscérales de l'être humain, ces infrastructures du spirituel, ces caves infernales du rêve et de l'inconscient que nos scaphandriers de la littérature se flattent d'explorer en long et en large (Aymé,Confort, 1949, p. 95). Prononc. et Orth.: [skafɑ
̃dʀije]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1805 « nageur utilisant un habit de liège » (Lunier, Dict. des sc. et des arts, t. 3, p. 290, s.v. scaphandre); 2. 1870-71 « plongeur utilisant un scaphandre » (Littré). Dér. de scaphandre*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér.: 17. |