| SCAFERLATI, subst. masc. Tabac découpé en minces lanières à fumer en cigarettes ou dans la pipe. Scaferlati supérieur. En face d'Augustin, son père, ayant fumé la dernière cigarette et jeté le papier jaune du scaferlati, étendait sous la banquette ses longues jambes (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 150).J'aurais juré que cette voix correspondait (...) à un souffle amical parfumé de scaferlati (Arnoux, Paris, 1939, p. 171).Prononc. et Orth.: [skafε
ʀlati]. Plur. des scaferlatis. Étymol. et Hist. 1707 (Helvétius, Traité des maladies les plus fréquentes et des remèdes spécifiques pour les guérir, p. 320 d'apr. A. Dauzat ds Fr. mod. t. 13, p. 245: les meilleurs tabacs à fumer sont [...] le petit Canasse de Liège et celui de Scaferlati, qui est le plus doux de tous, et qui vient d'Alep et de Constantinople). Orig. incertaine. Pour A. Dauzat (loc. cit., pp. 145-146) il s'agirait d'une altér. de l'ital. scarpellati, part. passé subst. plur. de scarpellare « couper aux ciseaux » (dep. le xives. d'apr. DEI; autre forme de scalpellare « id. », du lat. tardif scalpellare « couper », dér. de scalpellum « petit couteau, scalpel ») qui aurait servi à désigner un tabac turc coupé en très fines lanières. Cf. Doillon Tabac 1989, pp. 70-71. Bbg. Hope 1971, p. 365. |