| SAUF-CONDUIT, subst. masc. Vieilli. Document établi par une autorité civile ou militaire, permettant de circuler librement ou de séjourner dans un endroit sans être inquiété ou, en particulier, de traverser une zone sous contrôle militaire en temps de guerre. Synon. laissez-passer.Se procurer un sauf-conduit. Mais si je pouvais seulement aller en sûreté d'une ville à l'autre, je pourrais, avec la grâce de Dieu, gagner ma vie avec ce petit magot (...). Le bon duc, touché de compassion, lui dit: « Eh bien! Je te donnerai mon sauf-conduit pendant un an; tu ne paieras ni octrois ni péages dans toute l'étendue de mon domaine (...) » (Montalembert,Ste Élisabeth, 1836, p. 100).Prononc. et Orth.: [sofkɔ
̃dɥi]. Barbeau-Rodhe 1930, Warn. 1968, cf. sauf2. Ac. 1694: saufconduit; dep. 1718: sauf-conduit; plur. des sauf-conduits. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 273: un sauf-conduit ou saufconduit plur. des saufs-conduits ou saufconduits. Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 sau conduit « permission d'aller dans un lieu et d'en revenir sans être arrêté » (Benoît de Ste-Maure, Chronique des ducs de Normandie, 21531 ds T.-L.); 2. 1690 « sauvegarde temporaire accordée par les magistrats aux débiteurs exposés à la contrainte par corps » (Fur.); 3. 1765 « permission qu'un officier donne, en temps de guerre, de passer sur le terrain que sa troupe occupe » (Encyclop. t. 14). Comp. de sauf1* et de conduit, part. passé de conduire*. Fréq. abs. littér.: 60. Bbg. Lew. 1968, p. 106. |